mercredi 23 novembre 2011

Sécurité des patients : s’engager pour des soins plus sûrs.


La première édition de la "Semaine de la sécurité des patients" est organisée du 21 au 25 novembre 2011, à l’initiative du secrétariat d'Etat chargé de la Santé. Cette campagne a pour but de sensibiliser professionnels et usagers à la sécurité des soins. Elle s’inspire de modèles développés à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Des actions de sensibilisation sur le terrain
L’opération vise à créer une dynamique, à inciter le personnel soignant, les usagers et les patients à s’informer et à communiquer. Les professionnels de santé sont invités à mettre en place des actions de sensibilisation autour de trois idées :

améliorer la prise en charge médicamenteuse des patients ;
agir sur les situations à risques ;
comprendre les indicateurs de qualité dans les établissements de santé.
Des supports (dépliants, affiches) ont été conçus sur ces thématiques. Par ailleurs, chacun est libre de proposer d’autres thèmes en fonction de ses propres actions ou expériences.

Point culminant de la semaine, un colloque national est prévu le 23 novembre à Paris. Son objectif est de dresser un point d’étape et des perspectives pour la politique de sécurité du patient. Inaugurée par Nora Berra, cette journée abordera notamment la maîtrise du risque infectieux et la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse. Au programme également : des retours d’expérience sur la mise en œuvre de nouvelles réglementations et une présentation des résultats 2010 de la lutte contre les infections nosocomiales.

Un objectif de sécurité pour tous
Plus globalement, cette semaine fait partie des actions menées dans le cadre de l’opération "2011, année des patients et de leurs droits" dont la vocation est d'identifier et de valoriser les projets innovants et exemplaires dans ce domaine. Ce dispositif concerne tous les acteurs du système de santé.

Trois axes de réflexion et d’action ont été privilégiés :

rendre les droits des patients plus visibles et plus concrets ;
promouvoir la bientraitance à l’hôpital ;
prendre en considération les nouvelles attentes du citoyen, véritable acteur de sa santé.
Ces sujets font l’objet de débats et de préconisations d’actions depuis le début de l’année 2011.

La "Semaine de la sécurité des patients" intervient aussi dans un contexte de lutte contre les événements indésirables graves (EIG) associés aux soins en établissements de santé (dont font partie les infections nosocomiales). Ceux-ci sont définis comme défavorables pour le patient, et consécutifs aux actes de traitement (chirurgical, médicamenteux) plutôt qu’à l’évolution naturelle de la maladie. Ils sont définis comme "graves" s’ils entraînent une prolongation de l’hospitalisation, un handicap, une menace vitale, voire un décès.

L’enquête nationale Eneis, menée en 2004, a été reconduite entre avril et juin 2009. Au total, sur les 31 663 journées d’hospitalisation observées, 374 EIG ont été identifiés, dont 177 ont été considérés comme "évitables", soit 47 %. Une proportion encore trop élevée, qui montre la nécessite d'instaurer une culture de la sécurité des soins, partagée par tous : professionnels de santé, patients et usagers.

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