lundi 9 janvier 2012

Les douanes, au cœur de la lutte contre les trafics illicites .

2010 a constitué une année record en matière de saisies de stupéfiants, de produits de contrebande et de contrefaçons. Des chiffres éloquents qui illustrent la capacité des douanes à adapter leurs moyens d’intervention sur le territoire, mais aussi à l’étranger. Fin novembre 2011, les services des douanes ont procédé à plusieurs importantes saisies de drogue à quelques jours d’intervalle seulement.
Le 28 Novembre, 346,5 kilos de cocaïne étaient interceptés au port du Havre dans des conteneurs en provenance de République dominicaine. Une saisie estimée à plus de 20 millions d'euros. Au total, près d’une tonne de cocaïne a été interceptée en quelques jours représentant une valeur de 50 millions d’euros. Le 30 novembre, ce sont 675 kilos de cannabis, dissimulés dans un camion immatriculé à l’étranger, qui étaient découverts à Lille. Ces opérations illustrent l’important travail mené par les douanes pour lutter contre les trafics de stupéfiants, les produits de contrebande et les contrefaçons. Une présence sur tous les fronts du crime organisé Avec près de 36 tonnes de drogue interceptées, 2010 a représenté la troisième meilleure performance de ces dix dernières années. Une année marquée notamment par la très forte progression des drogues de synthèse saisies (LSD, Ecstasy, Méthadone, etc.). Autre trafic enregistré en hausse : le tabac. En 2010, 350 tonnes de cigarettes de contrebande ont été découvertes, soit 30 % de plus qu’en 2009. La lutte contre la contrefaçon constitue également l’une des actions prioritaires des douanes. Le phénomène connaît une augmentation constante depuis quinze ans (6,2 millions d’articles saisis en 2010 contre seulement 200 000 en 1994). Il n’épargne aucun secteur d’activités : aliments, vêtements, parfumerie, jouets, pièces détachées de véhicules automobiles, téléphonie mobile et médicaments. Des moyens d’action renforcés sur le territoire et à l’international Pour limiter l’entrée de marchandises illicites sur le marché français, les douanes multiplient les contrôles aux différents points d’accès du territoire : ports, aéroports, routes. Elles disposent également de services dédiés pour une action ciblée, à l’image de la Celtic (cellule d’étude et de lutte contre les trafics illicites par conteneur). Installée au Havre et comptant 13 agents, elle a pour mission de surveiller les milliers de caissons de marchandises qui arrivent au port. Vecteur important de contrefaçons, internet fait également l’objet d’une surveillance accrue. Créé en 2009 et composé de 15 agents spécialisés dans les nouvelles technologies et en particulier les protocoles de communication d’internet, le service Cyberdouane a pour "mission de détecter les transactions illicites sur internet et de déclencher des contrôles douaniers ciblés ainsi que des enquêtes approfondies". La lutte contre les trafics implique une intervention plus efficace en amont, avant l’entrée des marchandises sur le territoire. Trente-cinq conventions bilatérales ont été signées avec les douanes étrangères afin de favoriser les échanges de renseignements. La création de la Délégation aux relations internationales (DRI), le 1er juillet 2010, a permis de renforcer cette coopération. Ce service se compose de 70 agents basés dans les organisations internationales ou les ambassades (attachés douaniers). Cet engagement avec les autorités internationales a abouti à l’organisation de 50 opérations douanières conjointes. Des interventions qui se sont conclues par la saisie de 93 millions d'euros de stupéfiants hors de France en 2010. Très actives dans la surveillance des zones côtières à travers le contrôle des navires et des marchandises, les douanes contribuent également à la protection de l’environnement. Equipées d’avions spécialisés (Polmar), elles ont permis d’identifier 168 pollutions maritimes (des rejets illicites d’hydrocarbures en majorité) en 2009.