jeudi 1 décembre 2011

Et si Hollande se trompait de campagne ?


Le parti pris d'Hervé Gattegno, redacteur en chef du Point .

Vous revenez sur un sondage publié hier par l'institut BVA pour Orange, qui place toujours François Hollande en position de favori, mais qui révèle une très nette désaffection de l'électorat ouvrier envers le candidat socialiste. Votre parti pris : Et si François Hollande se trompait de campagne ?

Une désaffection et même une dégringolade : en un mois, François Hollande a perdu 25 points d'intention de vote chez les ouvriers dans un second tour contre Nicolas Sarkozy. Dans cette catégorie qui est historiquement un bastion de la gauche, il écrasait le président sortant à 75 % contre 25 % après sa victoire aux primaires. Eh bien, il a perdu toute son avance et il se retrouve à égalité avec lui. Compte tenu du ressentiment qui existe envers Nicolas Sarkozy dans l'électorat populaire, on mesure l'effondrement que ça représente pour François Hollande. C'est forcément une défiance qui s'exprime, certainement une déception qui affleure. Et c'est aussi - déjà - un danger pour le candidat.

Qu'est-ce qui peut expliquer une telle défiance dans un délai aussi court ?

L'affaire du nucléaire, bien sûr, et cette négociation calamiteuse avec les écologistes. Chez les ouvriers français, l'industrie nucléaire n'est pas vue comme une menace, mais comme un fleuron. Donc évoquer un démantèlement des centrales - même partiel -, c'est déjà une trahison. Surtout si, dans le même temps, le candidat socialiste mène une campagne modérée, recentrée. Et c'est vrai que le Hollande nouveau ne ressemble pas à celui qui voulait taxer les "riches" à partir de 4 000 euros. Il parle de "donner un sens à la rigueur" et, comme on ne connaît toujours pas vraiment son projet, on ne voit pas bien où est le "sens", on retient surtout le mot "rigueur". Ce n'est sans doute pas le discours qu'attendent de lui les Français les plus durement touchés par la crise.

Pour vous, c'est une erreur de stratégie ?

Si c'est un choix délibéré de délaisser les ouvriers, je pense que Hollande se trompe - d'ailleurs, si c'était le cas, pourquoi irait-il visiter des usines avec un casque sur la tête ? Je laisse de côté les raisons idéologiques - c'est l'affaire des candidats. Au printemps, la fondation Terra Nova, cercle de réflexion lié au PS, avait clairement suggéré la recherche d'un autre électorat : ça avait soulevé un cas de conscience chez les socialistes - qui n'est pas réglé... Mais la vraie raison relève de la géométrie politique : Hollande a gagné la primaire sur des positions très centristes, très "AAA" ; ses deux challengers, Martine Aubry et Arnaud Montebourg, campaient sur sa gauche. S'il se recentre encore plus - jusqu'à faire des signes à François Bayrou, comme il l'a fait cette semaine -, il court le risque de laisser filer cet électorat vers Jean-Luc Mélenchon ou l'extrême gauche. Ou même vers Marine Le Pen.

Précisément, c'est ce que montre le sondage de BVA : Nicolas Sarkozy aussi a perdu beaucoup de terrain chez les ouvriers et c'est Marine Le Pen qui a - de loin - leur préférence aujourd'hui...

Elle rassemble plus de voix ouvrières à elle seule que Hollande et Sarkozy réunis... C'est un symptôme de plus, comme un clignotant qui rappelle le souvenir du 21 avril 2002. Lionel Jospin avait lancé sa campagne en disant sottement que son projet n'était "pas socialiste" et il s'était persuadé que le rejet de Jacques Chirac suffirait à le faire gagner. Hollande donne l'impression, peu ou prou, de tomber dans le même piège. Depuis qu'il est en campagne, il se montre peu adroit et il se positionne peu à gauche. Le résultat, c'est qu'il perd du terrain - pas seulement chez les ouvriers. Le paradoxe, c'est qu'il apparaît toujours nettement favori, mais que, peu à peu, c'est le doute qui grandit autour de lui.

Le point.fr

Le monde est toujours mobilisé contre le sida .


Comme tous les ans, le monde entier se mobilise, le 1er décembre, pour la Journée mondiale de la lutte contre le sida. La pandémie est abordée dans tous ses aspects avec pour objectif de faire baisser l'infection à VIH partout dans le monde. En France, le Plan national de lutte contre le VIH/sida 2010-2014 place le dépistage au cœur du dispositif.

"Objectif zéro : zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida", sera le thème mobilisateur de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre 2011. Tous les acteurs, publics comme privés, font converger leurs actions afin de faire reculer la pandémie.
Un engagement résolu pour faire reculer le sida

Prévention, dépistage, prise en charge médicale… La France déploie tous les moyens pour lutter contre le sida. Parmi les mesures (voir les 5 axes du plan ci-dessous), le Plan national de lutte contre le sida 2010-2014 vise à limiter la propagation de l’épidémie en mettant l'accent sur le dépistage. En effet, tout le monde peut, un jour, être concerné par l'infection au VIH. Selon le ministère de la Santé, on compte près de 7 000 nouvelles infections chaque année. Environ 40 000 à 50 000 personnes sont infectées par le VIH sans le savoir. Pour une personne sur cinq, le diagnostic est encore trop tardif alors que le bénéfice d’une prise en charge précoce est largement démontré.

Afin de lutter contre la diffusion de l’épidémie, il convient, selon les autorités sanitaires, de généraliser le dépistage à l'ensemble de la population. Les professionnels de santé de premier recours, et particulièrement le médecin généraliste, sont les mieux placés pour proposer le dépistage compte tenu de la proximité et de la régularité de soins qu'ils entretiennent avec leurs patients.

jeudi 24 novembre 2011

Quand Mr Tout-Le-Monde devient un monstre .


Pas de visages tuméfiés pour la nouvelle campagne contre les violences conjugales mais des hommes ordinaires aux mains extraordinaires, monstrueuses. Ou quand le bourreau est homme banal.

C'est l'homme si élégant croisé tous les jours au boulot et qui nous souhaite systématiquement une belle journée. C'est ce voisin qui nous donne si gentiment de la terre pour nos géraniums parce qu'il en a trop. C'est le beau gosse qu'on aperçoit au café tous les matins lisant son journal. Ce sont les visages avenants de la nouvelle campagne contre les violences faites aux femmes. Lancée cette semaine par la Fédération nationale Solidarité Femmes, elle prend la forme de trois affiches dénonçant chacune ce "Bourreau Banal". Car une chose saute aux yeux dans le physique passe-partout des trois hommes ainsi mis en scène : leur main. Elle est tantôt particulièrement musclée, tantôt avec un poing dramatiquement serré, les doigts aussi sont exagérément acérés. C'est une main de monstre, celle qui porte les coups, celle qui tue parfois aussi.

La loi contre les violences conjugales définitivement adoptée
Campagne choc contre les violences conjugales
Victimes de violences conjugales, téléphonez au 3919
Des "téléphones d'urgence" pour les femmes battues
La loi contre les violences conjugales définitivement adoptéeLe parlement a voté à l'unanimité, mardi, un texte visant à renforcer la protection des personnes victimes de violences conjugales. Parmi les mesures phares, la création d'un délit de harcèlement psychologique et le port du bracelet électronique.
Publié le 29/06/2010 Campagne choc contre les violences conjugalesLe visage d'une femme se marque de coups pendant que s'égrènent les "je t'aime", "un peu", "beaucoup"... Ces images sont celles d'un spot diffusé dès ce mercredi pour dénoncer les violences conjugales.
Publié le 02/03/2005 Victimes de violences conjugales, téléphonez au 3919Le gouvernement a annoncé mercredi le lancement de ce numéro de téléphone national unique.
Publié le 14/03/2007 Des "téléphones d'urgence" pour les femmes battuesUne vingtaine de femmes originaires de Seine-Saint-Denis vont se voir équipées à titre expérimental d'un téléphone spécial pour appeler à l'aide.
Publié le 23/11/2009
Plus d'infos

L'objectif de la campagne : rappeler que l'homme violent a le visage de Mr Tout Le Monde. En société, c'est le gars à la "bonne tête", bien sous tout rapport, insoupçonnable. Une fois les chaussons aux pieds, il se révèle jaloux, méprisant et tortionnaire. "Il faut le rappeler pour que les victimes soient crues sur parole quand elles osent en parler : on trouve des hommes violents dans tous les milieux !, explique à TF1 News François Brié, vice-présidente de la Fédération. Et que oui un homme 'présentant bien' peut frapper son épouse." Impossible d'établir un profil type d'auteur de violences.

20% de cadres chez les bourreaux

Un point commun toutefois chez ces hommes violents : ils vivent avec leur victime dans 96% des cas. Solidarité Femmes, qui anime la plate-forme téléphonique Violences conjugales info, donne quelques chiffres sur ces hommes. Plus de la moitié d'entre eux sont âgés de 30 à 49 ans. Plus de 32% ont passé le demi-siècle. Contrairement aux clichés véhiculés, l'homme violent n'est pas toujours le chômeur aviné issu d'un milieu défavorisé. Il peut habiter dans un pavillon de banlieue, dans le très chic VIIe arrondissement de Paris ou dans le fin fond de sa campagne...

Plus de 66% des auteurs ont un travail, 46,2 % sont employés et plus de 20% sont cadres. Et pour définitivement tordre le cou aux stéréotypes, seuls 11% des bourreaux sont ouvriers. Si la consommation d'alcool ou de drogue n'est pas la cause des violences, elle va être un motif de passage à l'acte. Comment alors repérer ces violences face ce portrait-robot de Mr Tout-Le-Monde ? Difficile. "Sauf si les victimes osent parler", précise François Brié. Le slogan de cette campagne ? "Dénonçons la violence qui se cache, appelez le 39-19".

Source: Lci.fr

mercredi 23 novembre 2011

Sécurité des patients : s’engager pour des soins plus sûrs.


La première édition de la "Semaine de la sécurité des patients" est organisée du 21 au 25 novembre 2011, à l’initiative du secrétariat d'Etat chargé de la Santé. Cette campagne a pour but de sensibiliser professionnels et usagers à la sécurité des soins. Elle s’inspire de modèles développés à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Des actions de sensibilisation sur le terrain
L’opération vise à créer une dynamique, à inciter le personnel soignant, les usagers et les patients à s’informer et à communiquer. Les professionnels de santé sont invités à mettre en place des actions de sensibilisation autour de trois idées :

améliorer la prise en charge médicamenteuse des patients ;
agir sur les situations à risques ;
comprendre les indicateurs de qualité dans les établissements de santé.
Des supports (dépliants, affiches) ont été conçus sur ces thématiques. Par ailleurs, chacun est libre de proposer d’autres thèmes en fonction de ses propres actions ou expériences.

Point culminant de la semaine, un colloque national est prévu le 23 novembre à Paris. Son objectif est de dresser un point d’étape et des perspectives pour la politique de sécurité du patient. Inaugurée par Nora Berra, cette journée abordera notamment la maîtrise du risque infectieux et la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse. Au programme également : des retours d’expérience sur la mise en œuvre de nouvelles réglementations et une présentation des résultats 2010 de la lutte contre les infections nosocomiales.

Un objectif de sécurité pour tous
Plus globalement, cette semaine fait partie des actions menées dans le cadre de l’opération "2011, année des patients et de leurs droits" dont la vocation est d'identifier et de valoriser les projets innovants et exemplaires dans ce domaine. Ce dispositif concerne tous les acteurs du système de santé.

Trois axes de réflexion et d’action ont été privilégiés :

rendre les droits des patients plus visibles et plus concrets ;
promouvoir la bientraitance à l’hôpital ;
prendre en considération les nouvelles attentes du citoyen, véritable acteur de sa santé.
Ces sujets font l’objet de débats et de préconisations d’actions depuis le début de l’année 2011.

La "Semaine de la sécurité des patients" intervient aussi dans un contexte de lutte contre les événements indésirables graves (EIG) associés aux soins en établissements de santé (dont font partie les infections nosocomiales). Ceux-ci sont définis comme défavorables pour le patient, et consécutifs aux actes de traitement (chirurgical, médicamenteux) plutôt qu’à l’évolution naturelle de la maladie. Ils sont définis comme "graves" s’ils entraînent une prolongation de l’hospitalisation, un handicap, une menace vitale, voire un décès.

L’enquête nationale Eneis, menée en 2004, a été reconduite entre avril et juin 2009. Au total, sur les 31 663 journées d’hospitalisation observées, 374 EIG ont été identifiés, dont 177 ont été considérés comme "évitables", soit 47 %. Une proportion encore trop élevée, qui montre la nécessite d'instaurer une culture de la sécurité des soins, partagée par tous : professionnels de santé, patients et usagers.

Vers la réduction de 25 % en cinq ans de l'usage des antibiotiques en médecine vétérinaire.


Afin de préserver l'efficacité des antibiotiques dans les élevages français, le ministère de l'Agriculture a lancé un plan national de réduction des risques d'antibiorésistance en médecine vétérinaire sur cinq ans. Il vise notamment à recourir aux antibiotiques de façon plus prudente et plus ciblée.
Le communiqué du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire

La lutte contre les phénomènes de résistance des bactéries aux antibiotiques constitue un enjeu de santé publique majeur en médecine vétérinaire comme en médecine humaine. Les filières animales sont aujourd’hui face un double défi : continuer à disposer d’un arsenal thérapeutique suffisant, qui représente un véritable bien public pour la santé des animaux et de l’homme, et limiter le phénomène naturel de sélection et de diffusion de bactéries résistantes.

Bruno Le Maire, annonce la mise en place du premier plan national destiné à réduire les risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire.

L’objectif du plan est double :

diminuer la contribution des antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire à la résistance bactérienne, sans altérer la santé des animaux ;

préserver l’efficacité des traitements, et ce d’autant plus que la perspective de développement de nouveaux antibiotiques est réduite.

Ce plan de 40 mesures constitue une étape décisive pour développer des alternatives qui permettront d’assurer la santé des animaux et mobiliser de manière cohérente et soutenue l’ensemble des acteurs et des professionnels concernés. Il permettra de renforcer la confiance des clients de l’agriculture française et la durabilité des systèmes de production.

La France continue ainsi à maintenir un des niveaux de sécurité sanitaire les plus élevés en Europe et dans le monde. Avec ce plan, elle fait partie des premiers pays à décliner concrètement les orientations sur la résistance aux antibiotiques définies par les résolutions du Parlement européen des 12 mai et 27 octobre 2011, celles de la Commission européenne du 27 octobre 2011, et plus généralement, dans les recommandations de la FAO, l’OMS et l’OIE , qui invitent tous les Etats à se mobiliser en faveur de la réduction des risques de développement de bactéries résistantes aux antibiotiques.

mercredi 2 novembre 2011

Après l’ « attentat » contre Charlie Hebdo, Jean-François Copé dénonce une atteinte à la liberté d’expression .


« Si l’acte criminel est avéré, il est extrêmement grave et il est du devoir de tous les responsables politiques, quelles que soient nos sensibilités, de le condamner ».

Lors du point presse hebdomadaire de l’UMP, Jean-François Copé a évoqué « l’attentat » (un incendie) dont a été victime dans la nuit de mardi à mercredi l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. SI l’acte criminel est confirmé, « c’est là une atteinte à une valeur fondamentale de notre pays, la liberté d’expression ».

Estimant que cet acte devait donner lieu à des poursuites judiciaires, Jean-François Copé a dénoncé les « ravages des intégrismes et extrémismes sous toutes leurs formes qui instrumentalisent la religion à des fins politiques. Les amalgames entre la religion et la politique sont les pires qui soient et nous devons combattre cela » a ajouté Jean-François Copé, dans le cas où le lien serait clairement établi entre l’incendie et la décision du journal satirique de rebaptiser sa une.

*Au lendemain des élections en Tunisie qui a vu le parti islamique accéder au pouvoir et de la déclaration d’un responsable du Conseil national de transition libyen (CNT) prônant le retour de la charia, l’hebdomadaire satirique s’est rebaptisé pour une parution « Charia hebdo ».

Référendum grec : François Fillon regrette un geste "unilatéral".


François Fillon a affirmé mercredi 2 novembre que la France regrettait l'annonce "prise de façon unilatérale" par le premier ministre grec, Georges Papandréou, d'organiser un référendum, estimant qu'Athènes devait dire "vite et sans ambiguïté s'ils choisissent" de rester dans la zone euro.

"Bien sûr, (...) en démocratie, se tourner vers le peuple est toujours légitime, mais nous regrettons, et je veux le dire solennellement (...), cette annonce prise de façon unilatérale sur un problème qui engage tous les partenaires de la Grèce", a déclaré M. Fillon à l'Assemblée nationale.

Estimant, comme Nicolas Sarkozy la veille, que la décision grecque avait "surpris toute l'Europe", le premier ministre a estimé qu'il ne s'agissait "pas de reprocher au premier ministre grec de vouloir organiser un référendum" mais "d'avoir négocié pendant des heures et des heures pour aboutir à un accord signé à l'unanimité [au sommet de Bruxelles des 26 et 27 octobre] sans jamais indiquer à ses partenaires de l'UE la possibilité d'organiser ce référendum". Selon le porte-parole du gouvernement grec, M. Papandréou avait pourtant informé ses partenaires européens de ses intentions, sans préciser toutefois la date de son annonce.

UNE RÉPONSE RAPIDE "ET SANS AMBIGUÏTÉ"

"C'est une décision qui peut être très lourde de conséquence, pour la Grèce d'abord et pour l'Europe elle-même", a relevé François Fillon, qui répondait aux questions des présidents de groupe de l'Assemblée.

En conséquence, "les Grecs doivent dire vite et sans ambiguïté s'ils choisissent ou non de conserver leur place dans la zone euro", a-t-il fait valoir. "Les Grecs doivent comprendre que l'Europe ne peut pas rester de longues semaines suspendue à la réponse qu'ils donneront au référendum."

Il faut "rappeler aux peuples européens, et singulièrement au peuple grec, qu'on ne peut pas être dans l'Europe pour bénéficier de sa solidarité et à côté de l'Europe pour échapper à sa discipline à laquelle chaque nation doit consentir", a encore prévenu M. Fillon, suscitant des applaudissements dans l'hémicycle.

"QUE LES TERMES SOIENT CLAIRS"

"Je souhaite qu'un discours de vérité soit tenu, il n'y a pas de décision simple et immédiate aux problèmes de la Grèce, il y a un chemin du redressement qui sera nécessairement long et qui exigera des sacrifices importants mais dans lequel les Etats européens sont prêts à jouer leur rôle", a-t-il jugé.

Enfin, d'après le premier ministre, "si référendum il doit y avoir, il faut que les termes de ce référendum soient clairs : entre la solidarité européenne, qui est offerte en contrepartie d'efforts, et le choix de la faillite nationale, il faut choisir".

vendredi 14 octobre 2011

Restauration: Les produits frais bientôt signalés dans les menus .


Fernand Siré, député UMP, a fait adopter un amendement au projet de loi renforçant la protection de l'information du consommateur visant à rendre obligatoire la mention de l'usage de produits frais au restaurant.

Lundi 3 octobre, lors de la discussion à l'Assemblée nationale du projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information du consommateur, le député UMP des Pyrénées-Orientales Fernand Siré a fait adopter un amendement rendant obligatoire l'affichage sur les cartes des restaurants des conditions d'élaboration des plats.

Pour justifier ce texte, Fernand Siré a fait valoir "que les consommateurs sont désormais de plus en plus soucieux de la qualité de leur alimentation et souhaitent en particulier disposer d'une information claire leur permettant de savoir si les plats qui leurs sont proposés dans les établissements de restauration ont été ou non confectionnés dans l'établissement et s'ils sont basés sur des produits frais." Outre, l'information des consommateurs, cette mention "permettra également de valoriser la cuisine faite sur place et le travail des restaurateurs qui s'attachent à maintenir la grande exigence de la gastronomie française".

Si une telle mesure a été accueillie favorablement au sein de l'Assemblée, Daniel Fasquelle (député UMP du Pas-de-Calais) a toutefois souhaité élargir le champ d'application de cette mesure, initialement réservée aux seules entreprises qui exploitent un fonds de commerce de restauration, "aux personnes ou entreprises qui transforment ou distribuent des produits alimentaires dans le cadre d'une activité de restauration, permanente ou occasionnelle."

Un dispositif novateur

Si Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État au Tourisme se déclare favorable à un tel dispositif, qu'il qualifie d'extrêmement novateur, il souhaite cependant organiser au préalable une réunion de concertation avec les professionnels, afin de définir avec eux le dispositif à mettre en oeuvre. Un arrêté ministériel viendrait alors en définir concrètement les modalités d'application.

Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, déplore le manque de concertation sur ce texte. "Je retiens que le ministre s'est engagé à une concertation et l'Umih y participera activement", ajoute-t-il. En outre, il invite l'auteur de l'amendement, Fernand Siré, à venir en discuter au congrès annuel de l'Umih, en novembre à Saint-Malo (35).

Pour le Synhorcat, il était primordial d'éviter toute distorsion de concurrence entre les professionnels exerçant une activité de restauration. Didier Chenet, président du syndicat, se félicite que son organisation ait été entendue et précise que le Synhorcat continuera de travailler sur ce dossier en participant, dans les prochaines semaines, à la définition de ces modalités d'information avec le cabinet du secrétaire d'État au Tourisme.

En revanche, cette mesure a été accueillie avec beaucoup plus d'enthousiasme par Claude Izard, président des Cuisineries gourmandes qui déclare : "Voilà une mesure qui va permettre de rendre la restauration limpide vis-à-vis du consommateur, fini les professionnels qui cachent la vérité des produits. Le consommateur saura et pourra faire le choix. Cette mesure n'est pas faite pour faire disparaître les formes de restauration qui utilisent ces produits, mais pour rendre la concurrence plus juste. Le mot 'boulangerie' n'a pas retiré les 'points chauds', bien au contraire ! Cette révolution permettra un bond en avant de la qualité dans les restaurants, mais elle permettra aussi une meilleure formation professionnelle et un bond en avant de l'attrait pour notre métier. Au final, le consommateur sera gagnant."

Primaire PS : François Aubry versus Martine Hollande ?


Les finalistes de la primaire sont d'accord sur presque tout, hormis le rythme de réduction du déficit. Une différence de taille.

Bonnet blanc et blanc bonnet, Martine Aubry et François Hollande ? Le débat de l'entre-deux-tours de la primaire a pu donner l'impression que les deux finalistes socialistes ne se différencient pas tant sur le fond, mais sur la forme. Au cours d'un échange d'arguments techniques mercredi soir, les deux concurrents ont défendu les mêmes orientations. Mais la discussion a bel et bien viré à la confrontation sur deux points essentiels : le rythme de réduction des déficits publics, et le contrat de génération, mesure-phare du député de Corrèze.

"Je ne prends pas un engagement que je ne peux pas respecter"

Les deux candidats se retrouvent sur l'impératif de revenir dans les clous du Pacte de stabilité et de croissance (3 % de déficit) d'ici 2013, comme la France s'y est engagée devant l'Union européenne, et non plus en 2014, comme le prévoit le projet du parti. Mais le consensus s'arrête là.


Contrairement à François Hollande, Martine Aubry refuse catégoriquement de s'engager à revenir à l'équilibre en 2017. "Je pense que ce n'est pas possible de l'annoncer. Je ne dis pas qu'on ne pourra pas le faire, mais cela dépendra de la conjoncture internationale. (...) Moi, je ne prends pas un engagement que je ne peux pas respecter. (...) Si je le prenais, ça voudrait dire que je mets tout sur les déficits, et il n'y aura pas de croissance, pas de rentrées fiscales."

"Je le dis en toute amitié à François, ça ne marche pas"

Réponse de l'intéressé : "Le plus difficile, c'est la marche vers 2013. (...) Et puis après, pour passer de 3 % à un peu plus de 0 % (en 2017, NDLR), (...) c'est pas le plus difficile : ça sera moins de 1 % par an." François Hollande défend son engagement par la nécessité de dégager des marges de manoeuvre : "Moi, je préfère payer des professeurs plutôt que payer des dettes, (...) Aujourd'hui, le premier budget de l'État, c'est le paiement des intérêts de l'emprunt. C'est plus important que le budget de l'enseignement scolaire !" Mais il ne dit pas un mot sur le moyen d'y parvenir... Le régime du docteur Hollande, rigueur ou relance, dépendra en fait du niveau de croissance.


La maire de Lille, elle, est plus précise. Elle jure qu'elle affectera 50 % de ses marges de manoeuvre au financement de ses priorités politiques et 50 % seulement à la réduction des déficits. Une perspective plus réjouissante pour les Français, mais qui pourrait s'avérer difficile à tenir en cas de trou d'air...


Autre divergence, le contrat de génération. La mesure de François Hollande, qui prévoit des exonérations de charges pour les employeurs pour ceux d'entre eux qui embaucheraient un jeune tout en conservant un senior, ne trouve pas grâce aux yeux de Martine Aubry. "Tout système fondé sur les exonérations de charges pour les jeunes n'a jamais marché. À chaque fois, ça a coûté très, très cher, et ça crée des effets d'aubaine. (...) Le contrat de génération, je le dis en toute amitié à François, ça ne marche pas."


Bon prince, François Hollande n'en prend pas plus ombrage que ça. Il soutient sans ambiguïté la grande idée de la maire de Lille, qui est aussi inscrite dans le projet du parti : 300 000 contrats d'avenir, nouvelle mouture des emplois-jeunes de l'époque Jospin. Mais à condition qu'elle soit réservée aux jeunes des quartiers en difficulté.

Source: Le point.fr

jeudi 13 octobre 2011

L'Assemblée vote l'interdiction du bisphénol A


Le texte adopté à l'unanimité prévoit le retrait de la substance chimique du marché à compter du 1er janvier 2014.


Le bisphénol A (BPA), une substance chimique potentiellement dangereuse, sera interdit en France dans les conditionnements alimentaires à partir du 1er janvier 2014. Les députés français ont adopté à l'unanimité mercredi une proposition de loi socialiste en ce sens et le Sénat, désormais majoritairement à gauche, adoptera ce texte en novembre.

L'examen de ce texte intervient quelques jours après la publication par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de deux rapports prônant la réduction des expositions au BPA des populations les plus vulnérables comme les jeunes enfants. Le bisphénol A est utilisé notamment dans la fabrication des films plastique qui recouvrent l'intérieur de contenants alimentaires comme les canettes et les boîtes de conserve ou les composites dentaires.

Trouver des alternatives

Le texte propose d'interdire à partir du 1er janvier 2014 la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire comportant du BPA. Ce délai a pour objet de permettre aux industriels de mettre au point des substituts et aux autorités sanitaires de vérifier leur innocuité. La proposition prévoit également l'obligation d'indiquer sur les contenants alimentaires la présence de BPA afin de mettre en garde "les populations à risque, les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de trois ans".

Le ministre de la Santé a annoncé qu'une plaquette tirée à 800 000 exemplaires mettant en garde contre les risques du BPA allait être distribuée via notamment les maternités. Xavier Bertrand a fait adopter un amendement qui interdit à partir du 1er janvier 2013 l'utilisation du BPA dans tous les contenants alimentaires pour les enfants de moins de trois ans. Cet amendement modifie ainsi la loi du 30 juin 2010, qui suspend la commercialisation de biberons produits à base de BPA. L'Anses devra transmettre au plus tard le 31 octobre 2012 au Parlement un rapport sur les substituts au bisphénol A.

Source: Le point.fr

lundi 19 septembre 2011

Baroin met le projet économique du PS à la poubelle.


Le projet socialiste pour l'élection présidentielle de 2012 est bon à jeter à la poubelle, a estimé dimanche le ministre français de l'Economie, toujours confiant quant au retour de la croissance.
C'est l'argument répété en boucle par la droite ces dernières semaines: le projet économique du PS plomberait les finances du pays, précipiterait sa ruine. En cause, la création d'"emplois d'avenir" réservés aux jeunes, de postes de professeurs et de policiers.

"Il faut qu'ils s'essuient les yeux sur les fumigènes, ils ne voient plus rien, ils sont sourds, ils ne voient pas ce qui se passe dans le monde", a ainsi déclaré François Baroin, invité du Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Parisien.
"Il faut qu'ils mettent à la trappe, qu'ils jettent à la poubelle leur projet. Il faut qu'ils oublient ce projet de créer des emplois publics et d'augmenter de plus de 50 milliards les impôts", a-t-il ajouté.

Le "courage" et l'"expérience" de Nicolas Sarkozy, dont la cote de popularité est très faible, fera selon lui la différence pour des Français le moment venu.
François Baroin a également jugé "surréaliste" la venue de trois candidats à la primaire PS -Ségolène Royal, Martine Aubry et Arnaud Montebourg- samedi à la Fête de l'humanité.

"Ils ne sont pas venus serrer la main de Jean-Luc Mélenchon. Ils ont baisé les babouches en se faisant insulter et en disant merci. Un bon résultat", a-t-il ironisé.

Mais le ministre de l'Economie a d'autres soucis que de s'occuper des socialistes. Il va devoir ficeler un plan de rigueur, tout en comptant sur un retour de la croissance pour lui éviter de prendre des décisions trop impopulaires, à quelques mois de la présidentielle.

Pas de hausse généralisée des impôts en 2012

Sur ce plan, le locataire de Bercy s'est dit confiant: "On a corrigé la croissance à la sortie de l'été. On était sur une ligne à 2%. On l'a corrigée à 1,75 et nous avons des raisons sérieuses de considérer que c'est atteignable."
Il a estimé que le gouvernement a pris les mesures nécessaires avec son vaste plan d'austérité pour 2011 et 2012, présenté fin août, qui devrait permettre de rapporter 12 milliards d'euros de recettes à l'Etat.

"On a pris les mesures nécessaires pour garantir ce qui est le plus important", a assuré François Baroin. "Il n'y aura pas un euro de dépassement en termes de déficit par rapport à ce que nous avons pris comme engagement", a-t-il insisté.
Si le gouvernement a choisi de raboter certaines niches fiscales, "il n'est pas question une seconde d'avoir une hausse généralisée des impôts" en 2012, a encore martelé le ministre.

Source: L'express.fr

mercredi 14 septembre 2011

François Fillon : "il ne peut y avoir de doute sur notre engagement à protéger la zone euro .


Le Premier ministre François Fillon a prononcé, lundi 12 septembre à Paris, le discours de clôture du colloque international organisé par le Centre d’analyse stratégique (CAS) : "La croissance de demain".

"Il ne peut pas y avoir de doute sur notre engagement à protéger la zone euro. C'est un impératif politique : l'histoire ne recule pas", a souligné le Premier ministre. Tous les progrès réalisés pour protéger la zone euro ont été "possibles parce que nous sommes revenus aux fondamentaux de la construction européenne, à commencer par la solidarité dans l'adversité. Cette solidarité ne doit pas et ne sera pas rompue", a-t-il assuré.

A l'origine de la crise, l'endettement excessif, note le Premier ministre : "la dette publique rend les Etats vulnérables". "Pour retrouver des marges de manœuvre dans notre politique budgétaire, nous devons travailler […] à faire retomber l'endettement public en deçà de 60% du PIB" a-t-il ajouté. "Pour un désendettement réussi, il faut une politique d’assainissement budgétaire. C'est le sens de l'appel de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel en faveur de la règle d'or pour tous les membres de la zone euro", a souligné le Premier ministre.

Mais alors que "certains s’inquiètent des conséquences de cette politique pour la croissance", "le contexte est plus favorable qu’il n’y paraît pour mettre en place des politiques de désendettement public en Europe", plaide le Premier ministre. "D’abord parce que les bilans des entreprises et des ménages dans les pays du cœur de la zone euro sont sains". Et également parce qu'en France notamment, les politiques d'assainissement budgétaire s'appuient "sur des réformes structurelles qui stimulent l'activité et qui ne pénalisent pas la croissance à court terme", a précisé François Fillon.

Pour la croissance de demain, "l'amélioration de notre compétitivité est la clé" a enfin souligné le Premier ministre, ajoutant que "l'Europe a tous les atouts pour construire un chemin de croissance original", notamment grâce à la croissance verte et au développement de l'économie numérique.

Un seul objectif : la victoire en 2012 !!!


Unie et rassemblée, la famille UMP a lancé à Marseille la campagne présidentielle 2012
Main dans la main, François Fillon et Jean-François Copé ont appelé les militants au devoir de vérité et de courage Rassemblée et enthousiaste. La famille UMP dans toutes ses composantes, forces et sensibilités, venue de toutes les régions de métropole et d’Outre-mer, était à l’unisson dimanche matin autour de Jean-François Copé et de François Fillon pour lancer officiellement depuis Marseille, « cette ville où le PS ne sent pas la rose », la campagne présidentielle 2012 de l’UMP autour de son candidat naturel : Nicolas Sarkozy.

Et Nicolas Sarkozy, notre président de la République, était dans les cœurs, les esprits et les cris enthousiastes et porteurs des 6 000 militants présents à Marseille lors de cette troisième et dernière journée d’un Campus qui restera inscrit dans la vie de notre mouvement tant par son organisation que par la ferveur suscitée.

Aux premiers d’entre eux les 2000 Jeunes Populaires et Jeunes Actifs qui, par la voix de Benjamin Lancar et Franck Allisio, ont prêté le « serment de Marseille ».

« Nous sommes prêts à nous lever, à tout donner. A tout donner pour notre famille politique, à porter notre projet pour la France, pour et autour de Nicolas Sarkozy. La France mérite mieux qu’un président normal. Nicolas Sarkozy ne rêve pas, il agit, lui », lançaient-ils de concert.

Le pilote, nous l’avons !

Et l’action de Nicolas Sarkozy, si déterminante, si salvatrice pour l’avenir de la France, de l’Europe et de l’organisation policée de notre monde, chacun à leur tour Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP au Sénat, Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale et Gérard Larcher, président du Sénat, l’ont saluée.

Tout en insistant chacun et avec force sur la nécessité de l’unité de notre famille à l’approche d’une échéance si capitale. D’autant, souligne Christian Jacob, que « le pilote, nous l’avons : c’est Nicolas Sarkozy. Il est ce moteur indispensable pour la France, pour l’Europe. Il faudrait avoir des œillères pour pouvoir contester cela ».

« Fier » du travail accompli par la majorité depuis le début de ce quinquennat, « nous devons plus que jamais exprimer nos convictions », poursuit Christian Jacob fustigeant « l’immobilisme, la paralysie des neurones » d’un PS plus préoccupé de ses primaires que de l’avenir de la France.

Vérité et courage

A ce travail de la majorité, le sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, y a associé l’ « inoxydable » François Fillon. « Vous tenez le cap des réformes et du redressement de la France. Votre politique correspond à l’intérêt du pays. En cela vous faites honneur à tous ceux qui participent et soutiennent ce travail et à votre famille politique».

Ce « discours de vérité et de courage » du Premier ministre comme l’action de Nicolas Sarkozy « qui a su garder par gros temps le cap de l’avenir, qui a donné force, engagement et dignité à notre pays » sont autant d’éléments qui font entrevoir à Gérard Larcher la victoire en 2012. Une victoire qui ne peut avoir d’existence sans, selon lui, la force d’un troisième pilier : l’UMP. « Sous l’impulsion de Jean-François Copé, l’UMP ouvre les débats que d’autres s’interdisent, ouvre la voie à un air frais, offrant ainsi une vraie vision d’avenir s’appuyant sur un bilan ».

Marquant comme beaucoup d’autres son « bonheur » de partager un tel moment, Bernard Accoyer a été impressionné par l’affluence de ce campus (plus de 10 000 personnes sur les 3 jours). Pour lui, « si nous sommes si nombreux, c’est que rarement la France aura eu autant besoin de se rassembler pour défendre, face à la gauche, les valeurs qui nous sont chères : celles de la France de toujours ».

Une envie de vivre et de réussir ensemble

Et cette France, « c’est pour elle que nous sommes réunis, c’est pour elle que nous sommes engagés et c’est pour elle que, chaque jour, nous nous battons, tous unis avec Nicolas Sarkozy », reprend Jean-François Copé notant combien l’action du président de la République s’inscrivait dans le patriotisme du XXIème siècle, « fidèle à ses racines, ouverte sur les autres et le monde avec cette envie de vivre et de réussir ensemble ».

Invitant sans relâche notre formation politique à s’ouvrir au monde, Jean-François Copé a invité les participants de ce campus à prendre un peu de hauteur. Et de regarder notre pays, la France, sous un autre angle : 5ème force économique mondiale, pays où l’on vit le mieux au monde et pays qui ne représente que 0,5% de la superficie mondiale et à peine 1% de la population dans ce « nouveau monde qui est en train de naître ».

Les récentes crises (financière, économique, sociale, environnementale, géopolitique) sont autant de mutations profondes qui rebattent les cartes entre les peuples, les nations et les continents.

Autant de situations qui nous obligent à « être lucides sur la gravité des enjeux », autant de situations qui « nous engagent à la vérité et au courage », souligne Jean-François Copé pour qui « le devoir de courage c’est d’abord de prendre les décisions nécessaires pour réduire rapidement les déficits. Dans le contexte mondial tourmenté que nous connaissons, ce qui compte c’est la solidité et la réactivité des dirigeants ». Ni Martine Aubry, ni François Hollande n’ont ces aptitudes. Leur refus de voter la règle d’or prouve que l’intérêt supérieur de la France et des Français n’est pas dans leur programme. Et que décidemment, rétrogrades et passéistes, il ne peuvent s’inscrire dans le nouveau monde qui se créé.

3 priorités pour préparer l’avenir

« Ce nouveau monde, ce n’est pas la fin de la France, c’est une nouvelle espérance », estime Jean-François Copé qui fixe dans ce nouveau contexte 3 priorités pour préparer l’avenir :


changer notre modèle de croissance en dépensant moins et créant plus, en remplaçant la dette par le travail et l’innovation, en allant chercher la croissance au-delà de nos frontières. Simplifier notre rapport au travail, alléger le coût du travail (par notamment la TVA anti-délocalisation), transformer notre tissu industriel en misant sur la croissance de nos entreprises intermédiaires… sont autant de pistes évoquées par notre secrétaire général, fruits notamment de nos conventions


l’éducation « parce qu’il n’y a pas de grande nation soudée et puissante sans un effort éducatif ambitieux : autonomie des équipes éducatives, développement des classes métiers-études, validation des savoirs fondamentaux à l’entrée du collège…


renforcer notre pacte républicain. « Soyons fermes sur nos valeurs et sur le respect d’un principe simple : l’équilibre des droits et des devoirs. Sans cet équilibre notre communauté nationale se déchire et les égoïsmes prennent le pas sur le bien commun», souligne Jean-François Copé.

3 priorités pour un objectif : mener à la victoire. Avec un engagement de tous fondé sur le cœur et la générosité, « ce mot que l’on n’ose plus prononce alors qu’il est le plus beau de tous ».

Lucide sur les enjeux

Aux jeunes militants de l’UMP, François Fillon, à l’instar de Jean-François Copé, a conseillé d’être lucides sur les défis et contraintes qui pèsent sur notre avenir. « Avoir 20 ans, note-t-il, ce n’est pas nécessairement courir derrière des illusions et ce n’est pas exiger de la société plus qu’elle ne peut vous donner. Exigez la vérité plutôt que les mirages, choisissez l’action plutôt que la commisération », lance-t-il, s’étonnant de certaines mesures préconisées par le PS : « quelles valeurs servent-elles ? Est-ce celles de l’audace ? Est-ce celles du mérite ? Est-ce véritablement celles de la solidarité ? Où est-ce l’annonce mensongère d’une existence sans défis ? »

Cette vérité et ce courage, François Fillon l’exige également sur le débat de la dette (règle d’or) auquel le PS préfère la fuite et la déresponsabilisation. « Tout parti et tout programme ignorant les contraintes financières devra être considéré comme inconséquent », prévient-il.

Unité, condition de notre réussite collective

Dans la campagne présidentielle ouverte par l’UMP ce week-end au Campus de Marseille, François Fillon a assuré qu’il y prendrait « toute sa part » et a demandé à tous les membres de notre famille politique d’adhérer aux trois engagements du pacte de Marseille : rester unis autour du président de la République « car l’unité est la condition de notre réussite collective ; porter haut nos valeurs et défendre notre action face au front conservateur qui va aujourd’hui de l’extrême droite à l’extrême gauche ; continuer à bâtir notre projet « parce qu’il n’y a pas de victoire électorale sans domination intellectuelle ».

C’est toute la philosophie de la démarche de l’UMP initiée par Jean-François Copé qui organise, semaines après semaines, des conventions thématiques dans le cadre du Projet 2012 de l’UMP pour apporter des réponses concrètes aux questions des Français et servir notre idéal commun : la République.

jeudi 30 juin 2011

Xavier Bertrand : "Nous devons redonner confiance aux Français dans notre système du médicament" .


Xavier Bertrand et Nora Berra ont présenté les grandes lignes du nouveau système du médicament après avoir reçu le rapport de synthèse des Assises du médicament le 23 juin. Objectif : restaurer la confiance des Français dans le médicament.

"Les Français ont besoin d'avoir confiance en leur médicament", a déclaré Xavier Bertrand qui a rappelé que le rapport de l'Igas de janvier 2011, à la suite du drame du Mediator, "avait établi clairement qu'il y a eu des défaillances graves dans le fonctionnement de notre système du médicament et de notre police du médicament." D'où l'objectif de "rebâtir un nouveau système du médicament, un nouveau système de sécurité sanitaire.[…] C'est la condition de la confiance dans nos médicaments."

Au cœur de la réforme, la pharmacovigilance sera accrue. Désormais, le médicament sera suivi "tout au long de sa vie" selon les termes du ministre de la Santé. Les notifications des médecins sur les effets indésirables seront simplifiées et favorisées. Les alertes ne pourront plus rester lettre morte : un dispositif de médiation présent au sein de chaque institution de santé permettra de recevoir les recours en cas de non traitement d'une demande ou d'un dossier.

"Nous n'attendons pas simplement d'avoir plus de médicaments, mais d'avoir des médicaments qui soignent mieux, ou au moins aussi bien que possible", a déclaré Xavier Bertrand. Ainsi en France, pour être remboursé, tout médicament devra apporter la preuve de sa valeur ajoutée thérapeutique (VAT). A l'échelon communautaire, Xavier Bertrand a précisé la position française : cette même VAT doit être prise en compte dans le processus d'octroi de l'autorisation de mise sur le marché (AMM). Concrètement, il s'agit d'évaluer le nouveau produit par rapport à celui de référence sur le marché. "Un combat que j'entends mener au niveau européen", a déclaré le ministre qui rencontrera le commissaire européen John Dalli, la semaine prochaine.

Xavier Bertrand a également annoncé une "réévalution du rapport bénéfice/risque des médicaments les plus anciens". "Nous consommons trop de médicaments en France"(1), a-t-il déclaré.
Création d'un portail public du médicament

Parmi les mesures fortes, le ministre de la Santé a annoncé la création d'un Comité stratégique de la politique des produits de santé et de la sécurité sanitaire. Il se réunira toutes les semaines en comité opérationnel avec un représentant du ministre, et tous les trimestres en comité stratégique, sous la présidence du ministre lui-même.

Un portail public du médicament est créé. Un site destiné à devenir la référence tant pour les professionnels que pour le grand public regroupera les informations de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament), de la HAS et de l'Assurance maladie. Il permettra de disposer d'une information publique, indépendante et de qualité.

L'Afssaps est réformée. Dirigée par Dominique Maraninchi depuis le 22 février(2), l'Afssaps devient l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L'ANSM bénéficiera d'un nouveau mode de financement qui sera assuré par des subventions de l'Etat, lequel percevra des taxes et des redevances de l'industrie pharmaceutique. De plus, afin d'assurer une meilleure vigilance sur les sujets à traiter, la mobilité des postes à responsabilité sera la règle.

La réforme du médicament se décline en trois grands axes :

lutter contre les conflits d'intérêt et pour la transparence des décisions.
mettre en place un système qui face que le doute doit bénéficier au patient.
mieux informer les patients et mieux former les professionnels de santé.

Remaniement ministériel du 29 juin 2011.


Sur la proposition du Premier ministre, le Président de la République a mis fin aux fonctions de Mme Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

Il a nommé :

M. François Baroin ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.

Mme Valérie Pécresse ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat, porte-parole du Gouvernement.

M. François Sauvadet ministre de la Fonction publique.

M. Laurent Wauquiez ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

M. Jean Leonetti ministre auprès du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes.

M. Thierry Mariani ministre auprès de la ministre de l'Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, chargé des Transports.

M. Marc Laffineur secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Défense et des anciens Combattants.

M. David Douillet secrétaire d'Etat auprès du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Français de l'étranger.

Mme Claude Greff secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, chargée de la Famille.

mercredi 11 mai 2011

Sécurité routière, le gouvernement durcit les règles.


Les avertisseurs de radar vont être interdits et les panneaux indiquant la présence de radars fixes seront supprimés.

Un excès de vitesse de plus de 50 km/h par rapport à la vitesse autorisée va devenir un délit dès la première infraction et les panneaux indiquant la présence de radars fixes vont être supprimés, a annoncé mercredi Matignon à l'issue d'un comité sur la sécurité routière. "Pour en finir avec le comportement irresponsable de ceux qui s'autorisent à rouler à des vitesses très abusives, les excès de vitesse de plus de 50 km/h seront désormais qualifiés juridiquement, dès la première infraction, de délit", et donc passibles d'une peine de prison, indiquent les services du Premier ministre dans un communiqué.

Autre mesure prise pour "dissuader les excès de vitesse", les avertisseurs de radar vont être interdits et les panneaux indiquant la présence de radars fixe supprimés, d'après la même source. En outre, 1 000 nouveaux radars seront déployés d'ici à la fin de l'année 2012 et des radars mobiles de nouvelle génération, à partir de véhicules en circulation, seront expérimentés dès cette année. "Sur plus de 23 000 vies sauvées depuis 2002, 13 500 l'ont été grâce à l'amélioration du comportement des Français en matière de vitesse", souligne Matignon, selon qui "au moins 770 vies pourraient encore être sauvées par an si les limitations de vitesse étaient respectées de tous".

Alcoolémie

En matière d'alcoolémie, le seuil légal reste à 0,5 g/l - alors qu'un abaissement à 0,2 g avait été évoqué -, mais tout taux supérieur à 0,8 g/l "sera sanctionné par le retrait de huit points au lieu de six". "La conduite sous l'emprise de l'alcool est la première cause infractionnelle de mortalité au volant", relève Matignon.

Les sanctions vont aussi être aggravées pour les conducteurs téléphonant au volant. Cette infraction donnera désormais lieu à une contravention de 4e classe, soit un retrait de trois points sur le permis au lieu de deux. Même durcissement en cas d'usage d'un "appareil à écran" autre qu'un GPS - 1 500 euros d'amende et trois points contre 135 euros et deux points -, ou encore la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence. L'accent est également mis sur les deux-roues motorisés, qui représentent "environ 24 % des personnes tuées sur la route pour moins de 2 % du trafic".

Le port d'un équipement rétroréfléchissant va devenir obligatoire, ainsi que la formation en cas d'interruption de conduite d'un deux-roues pendant cinq ans ou plus. Quant aux plaques d'immatriculation, elles seront de plus grande taille afin de rendre "plus opérants les contrôles".

Ces décisions ont été prises à l'occasion d'un comité interministériel convoqué en urgence autour de François Fillon en raison de la hausse sensible du nombre de morts sur les routes depuis le début de l'année (+ 10 %). Certaines de ces mesures devront passer devant le Parlement, a précisé l'entourage du Premier ministre, sans autre indication.

Source: Le point.fr

Education nationale : les priorités de la rentrée 2011.


La circulaire de rentrée 2011 est parue au bulletin officiel n°18 du 5 mai 2011. Elle définit les champs d'action prioritaires du ministère de l'Education nationale pour les élèves de la maternelle au lycée.
En vue de la rentrée 2011, la circulaire fixant les priorités d'action du ministère de l'Education nationale a été adressée aux recteurs d'académie et à l'ensemble des inspecteurs de l'Education nationale. L'objectif de la rentrée 2011 est "d'améliorer les acquis des élèves significativement et durablement à tous les niveaux de la scolarité", souligne la circulaire.

Dans les enquêtes nationales et internationales, la France est en position moyenne et des écarts importants entre élèves français sont observés (entre une frange étroite d'excellents élèves d'une part - 9,6 % - et des élèves en grande difficulté d'autre part -19,7 %). Trois grands axes déterminent la politique éducative qui sera menée en France à la rentrée 2011.

Améliorer les acquis et les résultats des élèves
Les élèves français, de l'école primaire au collège, doivent maîtriser des savoirs fondamentaux, tous regroupés dans un socle commun de connaissances et de compétences. Les apprentissages des élèves sont mesurés à trois moments clés de leur scolarité : en CE1, CE2 et en troisième. Un livret atteste des compétences acquises par chaque élève pendant la scolarité obligatoire. Cette année, la maîtrise du socle commun est obligatoire pour obtenir le diplôme national du brevet.

Les évaluations en CE1 et CM2 permettent de réaliser un bilan individuel et collectif du niveau des élèves afin de repérer leurs difficultés et de proposer à ceux qui en ont besoin un dispositif d'aide personnalisée.

En 2010, le ministère de l'Education nationale a lancé un plan pour prévenir l'illettrisme afin d'amener progressivement tous les élèves à maîtriser la lecture et l'écriture. Cette année, pour apprendre du vocabulaire, "près de 100 000 enfants ont participé à l'élaboration d'un dictionnaire des écoliers, qui sera en ligne le 1er juin 2011, dont ils ont rédigé les définitions et les exemples", précise le ministère de l'Education nationale.

De plus, afin de permettre aux élèves de maîtriser les compétences de base en mathématiques, en sciences et en technologies, un plan pour les sciences et les technologies a été engagé par Luc Chatel en janvier 2011.

Améliorer les acquis et les résultats des élèves, c'est aussi poursuivre la réforme du lycée. La nouvelle classe de seconde a été mise en place à la rentrée 2010. A la rentrée 2011, la nouvelle classe de première et la terminale professionnelle seront mises en place, puis ce sera au tour de la terminale en 2012. La classe de première avec un tronc commun élargi facilitera le changement de trajectoire des élèves. Par exemple, un élève pourra passer d'une première scientifique à une première économique et sociale ou quitter la voie générale pour une première technologique.

Pour les élèves en difficulté et pour favoriser l'égalité des chances, des dispositifs innovants ont été mis en place : le programme collèges et lycées pour l'innovation, l'ambition et la réussite (Clair), les internats d'excellence et les établissements de réinsertion scolaire. Ils vont être consolidés et poursuivis.

L'établissement scolaire, pilier du système éducatif français
L'établissement, lieu de vie pour les élèves, doit garantir à tous un climat scolaire favorable. Les valeurs de liberté, d'égalité, de fraternité et de laïcité sont au centre de la politique globale de l'établissement. Les élèves doivent pouvoir étudier dans un cadre serein. Ainsi, à l'issue des Assises nationales sur le harcèlement scolaire qui se sont tenues le 2 et 3 mai 2011, Luc Chatel a présenté un plan de lutte contre ce fléau. La lutte contre l'absentéisme scolaire et la lutte contre le décrochage scolaire (déclarée priorité nationale en 2009) se poursuivront également à la rentrée 2011.

L'établissement scolaire est aussi un lieu d'épanouissement personnel, de dépassement de soi, de rencontre avec l'autre. Dans cette optique, une expérimentation sur les rythmes scolaires (cours le matin et sport l'après-midi) a été menée dans 120 établissements (plus de 7 000 élèves) depuis la rentrée 2010.

En outre, de l'école primaire au lycée, de plus en plus d'élèves handicapés sont scolarisés en classe ordinaire. De 133 838 en 2005, ils sont passés à 187 490 en 2009-2010.

Accompagner les professeurs
La formation des enseignants est un facteur clé de réussite du système éducatif français. "Depuis la rentrée 2010, les enseignants sont recrutés avec un niveau de qualification plus élevé, de niveau bac+5. Les candidats suivent deux années de master, à l’université, pendant lesquelles ils se préparent progressivement à l’exercice de leur métier et peuvent faire des stages en classe, avant de passer les concours", explique le ministère de l'Education nationale.

La circulaire du 5 mai 2011 demande aux académies de prolonger leurs efforts d'accueil, d'accompagnement et de formation des stagiaires pour la rentrée 2011.

La Journée nationale du handicap dans la fonction publique.


Promouvoir les actions et faire connaître les services qui accompagnent les personnes handicapées au sein de la fonction publique. Ce sera l'objectif de chaque ministère et administration publique, le 12 mai, Journée nationale du handicap dans la fonction publique.
Instituée par la circulaire du Premier ministre du 27 décembre 2010, la Journée nationale du handicap dans la fonction publique a pour but de mettre en avant les actions menées par chaque ministère et administration publique afin que les personnes handicapées prennent légitimement leur place au sein de la fonction publique. Cette journée fait partie du dispositif de campagne pour sensibiliser les agents publics à la réalité du handicap.

"Cette journée sera également l'occasion de rappeler que la prise en compte du handicap ne se réduit pas à la seule dimension du recrutement. L'insertion professionnelle, le maintien dans l'emploi et la garantie d'une carrière doivent tout autant être assurés par les pouvoirs publics", ont souligné François Baroin et Georges Tron dans un communiqué. C'est également l'occasion de valoriser l'action du FIPHFP.

Philippe Van Den Herrewerghe est délégué ministériel pour l'emploi et l'intégration des personnes handicapées au ministère de l'Éducation nationale et au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche depuis 2008. Il a mis en place une série d'actions en faveur des personnes handicapées. Pour lui un seul mot d'ordre, être à l'écoute des personnes handicapées.

Pour vous, l'accès à l'emploi des personnes handicapées est-il une priorité ?

Oui, la campagne 2010 "Travailler à l'Éducation nationale avec un handicap, c'est possible", que nous avons lancée, a permis une réelle prise de conscience en faveur des personnes handicapées. A l'école et dans l'enseignement supérieur, nous avons mis en place des Missions handicaps rattachées aux directions de ressources humaines. Ces missions doivent répondre à la problématique de l'emploi, du maintien dans l'emploi, de l'aménagement du poste de travail du salarié handicapé… Aujourd'hui, il faut le reconnaître, le management n'est pas encore totalement convaincu des capacités des personnes handicapées. On invoque leur sous-qualification. Mais il existe de nombreuses possibilités en matière de formation. Je pense qu'il n'y a pas assez d'analyses individuelles faites sur la capacité de la personne, sur ce qu'elle a envie de faire. D'où l'importance d'être à l'écoute de la personne handicapée. A l'écoute, je le suis, avec Handi Écoute (01 55 55 55 06), qui s'adresse à tout agent ou enseignant handicapé à l'école ou à l'université, qui voudrait être aidé dans ses démarches ou les problèmes qu'il rencontre. Car l'emploi, c'est important, mais le maintien dans l'emploi l'est tout autant.

Qu'avez-vous mis en place pour l'intégration des élèves et des étudiants ?

Je suis responsable de la cellule Aide-Handicap-Ecole, une plateforme téléphonique qui aide les familles ayant besoin d'être informées et conseillées sur la scolarisation de leur enfant. Elle reçoit quelque 2 800 appels par an. Je m'engage aussi sur le dossier des manuels scolaires adaptés. Il en existe pour les personnes aveugles, mais pas pour les autres handicaps comme la dyspraxie par exemple. Il y a une dizaine de jours, nous avons eu une réunion avec Luc Chatel, Roselyne Bachelot et la commission Éducation du CNCPH (Conseil national consultatif des personnes handicapées). Des propositions seront faites avant le 8 juin sur les manuels scolaires adaptés. La DGESCO (Direction générale de l'enseignement scolaire) va également monter un groupe de travail sur le sujet.

Quels outils ont été mis en place pour développer la politique du handicap ?

Au premier chef, la loi du 11 février 2005 qui constitue une véritable "assurance-vie" pour nous. La mise en œuvre de son application est assurée actuellement par le plan pluriannuel 2008-2012 avec des objectifs chiffrés. Plus spécifiquement dans l'Education nationale et l'université, mon secteur d'activité, une convention a été signée avec le FIPHFP. Le plan et la convention fixent des objectifs en matière d'emplois, de formation à l'accueil et à la compréhension des autres. On a des outils pour analyser l'efficacité de cette loi et sa mise en place. Il faut toutefois aller plus loin dans le pilotage de l'application de la loi pour rappeler sans cesse les objectifs à tenir.

Que représente pour vous, la Journée du handicap dans la fonction publique ?

La possibilité de parler et faire voir le handicap. Car aujourd'hui, exister socialement et économiquement reste difficile pour les personnes handicapées. Il faut extraire le handicap du secteur médico-social. Une chose est primordiale à mes yeux : il faut sortir, se montrer. Parents ne cachez plus vos enfants, montrez-les, parce qu'une société ne peut pas s'organiser sur ce qu'elle ne voit pas. La société, qui a encore trop de préjugés sur le handicap, pense qu'une orientation professionnelle est prédéfinie par rapport à un handicap. Pour cela, les personnes handicapées doivent prendre la parole et non laisser les autres parler pour eux. La circulaire du Premier ministre instituant la journée du handicap dans la fonction publique du 12 mai, tout comme la Journée nationale du handicap du 8 juin permettent aux personnes handicapées de pouvoir se montrer.

samedi 7 mai 2011

La politique de simplification des normes du Gouvernement.


Entreprises, urbanisme, collectivités, accès aux aides européennes. Le Gouvernement a fait de la simplification des normes un de ses chevaux de bataille. Un point d'étape sur les différents axes de la politique de simplification a été fait en Conseil des ministres du 4 mai 2011.
Le texte du Conseil des ministres du 4 mai 2011

Le conseil des ministres a fait le point sur les différents axes de la politique de simplification des normes menée par le Gouvernement.

Le secrétaire d’État chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation, a évoqué la simplification pour les entreprises.

Afin de mieux maîtriser le flux de réglementations nouvelles, l’obligation de procéder à une étude d’impact avant d’édicter des dispositions nouvelles, prévue pour les projets de loi, a été étendue aux textes réglementaires ayant une incidence sur les entreprises.

Pour simplifier la réglementation existante, le Président de la République a confié une mission à M. Warsmann, président de la Commission des lois de l’Assemblée nationale. Plusieurs centaines de propositions ont également été recueillies auprès des chefs d’entreprises à l’occasion d’entretiens et de réunions sur tout le territoire dans le cadre des Assises de la simplification. Sur la base de l’ensemble de ces éléments, le Gouvernement a décidé de retenir 80 premières mesures couvrant tous les aspects de la vie des entreprises, parmi lesquelles la mise en place d’un « coffre-fort électronique », qui évitera aux entreprises de se voir demander plusieurs fois par l’administration les mêmes informations ou documents, ou l’extension de la procédure du rescrit en matière sociale.

Le ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargé des collectivités territoriales, a fait le point de la simplification des normes applicables aux collectivités territoriales.

Depuis trois ans, le Gouvernement, le Parlement et les élus locaux partagent le même constat du coût pour les collectivités territoriales de l’inflation des normes.

Le Gouvernement a activement participé à l’élaboration de mesures de simplification qui concernent les collectivités territoriales, dans de nombreux secteurs de la vie locale : contrôle de légalité, opérations funéraires, marchés publics, délégations des élus à leurs services, etc.

Lors de la conférence sur les déficits publics, il a décidé d’appliquer un moratoire des normes nouvelles, auquel on ne peut déroger que par une décision expresse du Premier ministre ou si la mesure à prendre est rendue strictement nécessaire en application d’une loi ou d’un engagement international.

Le 17 janvier 2011, le Président de la République a confié au sénateur Doligé, président du Conseil général du Loiret, une mission visant à proposer des mesures pour simplifier les normes actuellement applicables aux collectivités territoriales.

M. Doligé a rassemblé plus de 700 propositions dans des secteurs aussi divers que les bâtiments publics, l’environnement, les marchés publics, le sport, l’urbanisme, etc. Le Gouvernement prendra en considération les conclusions de ce rapport au moyen d’un premier « train » de mesures de simplifications avant la fin de l’année, élaborées avec le concours de la commission consultative d’évaluation des normes.

Le ministre auprès du ministre d’État, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes, a évoqué la dimension européenne de la politique de simplification.

A l’échelon européen, la simplification doit devenir un critère d'examen de toute réforme des instruments financiers de l’Union européenne. La gestion des fonds européens est encore caractérisée par une trop grande complexité. La France, appuyée par vingt-deux autres Etats membres, a donc demandé à la Commission de simplifier l’utilisation de ces fonds. Elle milite également pour un droit de l’Union européenne plus simple, plus stable et plus accessible.

La France doit aussi simplifier ses propres procédures de mise en oeuvre des règles et fonds européens. Une mission en ce sens a été confiée au préfet Stéfanini pour faciliter en particulier l’accès aux aides européennes.

L’imposition de règles nationales plus strictes que ne l’exige le droit européen doit également être combattue. Cela demande tout d’abord un travail sur les normes en préparation au travers notamment d’une étude systématique des coûts et des avantages d’une éventuelle « sur-transposition ». Cela passe aussi par la recherche de simplification de situations existantes de « sur-transposition ».

Le secrétaire d’État auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement, a présenté le chantier de simplification des règles d’urbanisme.

Le 14 septembre dernier, le Président de la République a demandé au Gouvernement d'engager une réforme de l'urbanisme ayant pour ambition de simplifier les règles de l’urbanisme afin de faciliter la mise en oeuvre de projets sur tout le territoire.

Le comité de pilotage « urbanisme de projet » mis en place à cet effet a rendu ses conclusions le 27 avril dernier.

Plusieurs mesures seront traduites dans des ordonnances prises en application de la loi portant engagement national en faveur de l’environnement qui seront soumises prochainement au conseil des ministres.

Filières animales : un accord pour mieux répercuter la volatilité des prix des matières premières.


Le monde agricole est confronté à des défis considérables : volatilité des prix, concurrence internationale. Afin d'améliorer les relations commerciales au sein des filières d'élevage, un accord volontaire visant à mieux répercuter les variations excessives des prix des aliments des bovins, porcs et volailles a été signé le 3 mai 2011.
"Nous avons besoin de dialogues, d'accords volontaires, de discussions entre les différentes parties des différentes filières agricoles. C'est une nécessité absolue", déclarait Bruno Le Maire le 3 mai à l'occasion de la signature de l'accord d'engagement de prise en compte des variations excessives des prix de l'alimentation animale dans les négociations commerciales.

Cet accord, signé par l'ensemble des représentants de producteurs, de transformateurs et de distributeurs (1), vise à assurer une meilleure répercussion de la variation des prix des matières premières agricoles. Les signataires s'engagent à ouvrir des négociations sur les conditions de vente des produits issus de trois filières d’élevage (porcs, bovins, volailles) en cas de variation excessive, à la hausse comme à la baisse des prix des aliments pour ces animaux.

Il poursuit plusieurs objectifs :

protéger le producteur afin qu'il ne soit pas le seul à supporter l'augmentation du coût de l'alimentation ;
défendre les intérêts du consommateur pour que ce dernier puisse bénéficier d'un prix de vente plus faible lorsque les coûts de production baissent ;
instaurer une plus grande sécurité dans les relations commerciales entre producteurs, transformateurs et distributeurs ;
renforcer la compétitivité des filières de l'élevage.
La négociation sur les conditions de vente se fera sous certaines conditions
La négociation portera tout d'abord sur les porcs, les jeunes bovins, les génisses, les bœufs et les produits issus de ces animaux : carcasses, viandes fraîches, jambon et produits de salaison, volailles entières et découpées.
Elle ne pourra se faire que si deux conditions sont simultanément réunies :

une forte variation des prix de l'alimentation animale ;
une évolution excessive de la part du coût de l'alimentation dans le prix du produit au stade de la production.
Ces conditions sont constatées quand : les indices des prix d'achat des moyens de production agricole (Ipampa) pour le secteur porcin et bovin (calculés sur la référence 2005) et l'indice coût matières premières (Itavi) pour le secteur volailles (calculé sur la base de janvier 2006) franchissent pendant trois mois consécutifs des paliers de plus ou moins 10 % par rapport au même mois de l'année précédente. Pour plus de détails, consultez l'article 5 de l'accord. Tous ces indices seront publiés par le ministère de l'Agriculture.

Enfin, "les parties signataires établiront pour la fin 2011 un bilan de la mise en œuvre du présent accord au regard des objectifs poursuivis et en tireront les conséquences pour sa reconduction" (article 7 de l'accord).

Combattre le harcèlement à l'école : des mesures mises en place dès la rentrée 2011.


Luc Chatel a présenté un plan de lutte contre le harcèlement à l'école, applicable dès la rentrée 2011-2012, lors des Assises nationales qui se sont tenues sur le sujet les 2 et 3 mai à Paris.
S'inscrivant dans la continuité des Etats généraux de la sécurité à l'école, d'avril 2010, les Assises nationales sur le harcèlement à l'école avaient pour objectif de réfléchir et de proposer des solutions pour lutter contre ce phénomène. Luc Chatel s'est réjoui que la question ait fait l'objet d'un véritable consensus.

Quatre axes forts pour combattre le harcèlement à l'école
Mieux connaître le harcèlement, mieux le suivre, former les élèves et les personnels de la communauté éducative et agir résolument contre toutes les manifestations de ce fléau, tels sont les grands axes du plan de lutte contre le harcèlement à l'école, présenté par le ministère de l'Éducation nationale.

Mieux connaître et suivre le phénomène du harcèlement. L'objectif est de constituer un corpus scientifique de haut niveau se "nourrissant des politiques menées dans d'autres pays", a indiqué Luc Chatel. Le référentiel sera diffusé par voie électronique dans tous les établissements, de la maternelle au lycée. Dès les premiers signes - retard scolaire, mauvais résultats, passages répétés en infirmerie…-, les acteurs de la communauté éducative devront se poser la question du harcèlement.

Les enquêtes de victimisation seront menées régulièrement, tous les deux ans, et permettront de mieux prendre la mesure de la violence vécue par les élèves. Depuis 2010, deux enquêtes de victimisation ont été menées :
• la première dans les écoles primaires, par l'Unicef France et l'Observatoire international de la violence à l'École(1) ;
• la seconde est en cours auprès de 18 000 collégiens et de l'ensemble des personnels de 300 collèges publics de France métropolitaine.

Luc Chatel a également indiqué que le harcèlement sera désormais intégré dans la nomenclature Sivis(2).

Mobiliser toute la communauté éducative. La lutte contre le harcèlement à l'école est un "combat commun. […] Nous avons besoin de l'engagement de tous", a déclaré Luc Chatel. Tous - parents, communauté éducative, etc. - là où les phénomènes de harcèlement peuvent s'insinuer : dans les classes, les couloirs, les cars scolaires, les cours de récréation… Ce repérage des différentes formes de harcèlement fera l'objet d'échanges et d'actions au sein des Comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté ou encore, comme l'a souligné Luc Chatel, au sein des "instances de la vie lycéenne".

Mettre en place une formation adaptée. "Pour lutter contre la violence, il faut former nos personnels", a déclaré Luc Chatel. La formation des chefs d'établissements intègrera le repérage et le traitement du harcèlement. Les équipes éducatives vont bénéficier d'un réseau de formateurs au sein de chaque académie. Une formation dont bénéficieront également les représentants des parents d'élèves.

Les élèves seront aussi sensibilisés par le biais de l'éducation aux valeurs d'humanité, de sympathie, de respect de l'autre. Luc Chatel "demande à chaque enseignant de faire de la lutte contre le harcèlement" un cas concret de "mise en œuvre des valeurs acquises dans le cadre du pilier 6 du socle commun" de connaissances et de compétences."

Luc Chatel a également demandé aux établissements scolaires de se porter volontaires "pour innover, expérimenter et évaluer […] un programme global d'amélioration du climat scolaire et de lutte contre le harcèlement(3) . Un programme qui s'articule autour de trois axes :
• une formation à la problématique du harcèlement entre pairs et au développement de l'empathie en écoles maternelles et élémentaires ;
• la médiation entre pairs lycéens et collégiens ;
• l'élaboration d'outils pédagogiques.

Traiter les cas de harcèlement avérés. Dès la rentrée 2011-2012, les Commissions éducatives, auxquelles participeront les personnels de santé et sociaux, seront chargées de prévenir et de traiter les cas de harcèlement.

Le cyber-harcèlement sera pris en compte : la question du harcèlement sera intégrée dans le Brevet information et internet. Pour faire face au harcèlement sur les réseaux sociaux, les élèves devront s'engager expressément à ne pas intimider ou harceler un autre utilisateur. De plus, Luc Chatel a annoncé un partenariat avec Facebook pour signaler les élèves "convaincus de harcèlement sur le réseau. Leur compte sera fermé", a-t-il indiqué.

vendredi 22 avril 2011

La visite du Premier ministre à Kiev sur le thème de la sûreté nucléaire .


Le Premier ministre François Fillon s'est rendu lundi 18 et mardi 19 avril en Ukraine, à la Conférence des donateurs de Tchernobyl et au sommet sur la sûreté nucléaire à Kiev.

A l'occasion du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, s’est tenue la Conférence des donateurs pour le financement des projets sur le site de la centrale, co-présidée par François Fillon, qui a permis de mobiliser au moins 550 millions d’euros. Ce soutien financier permettra d'achever les travaux de confinement du réacteur endommagé. La France contribue à hauteur de 47 millions d’euros aux projets en cours.

Accompagné de Nathalie Kosciusko-Morizet, le Premier ministre a également participé au "Sommet de Kiev sur l’utilisation sûre et innovante de l’énergie nucléaire". A cette occasion, François Fillon a proposé la mise en place d'un "mécanisme d'intervention rapide et spécifique en cas d'accident nucléaire" et d'un "centre international de formation à la gestion de crise pour les exploitants nucléaires et les autorités gouvernementales." Il a également rappelé que le nucléaire "existe, nous en avons besoin pour maintenir notre niveau de croissance sans subir une hausse des prix insupportable et pour tenir nos engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique". Si le risque zéro n'existe pas, "nous pouvons mettre en place les conditions pour que ce risque soit de plus en plus faible", a-t-il souligné.

La dangereuse démagogie de l'ARF ou comment détourner l'essence de la décentralisation à des fins partisanes .


L’Association des Régions de France a présenté, hier, un acte III de la décentralisation.

L’histoire de notre pays est profondément marquée par un jacobinisme exacerbé de nos dirigeants. Cette tendance a laissé de profonds stigmates : la démocratie locale était analysée avec méfiance, comme autant de foyers possibles de résistances à l’autorité centrale !

Le fait régional, porté par le Général DE GAULLE d’ailleurs, naquit par les grandes lois de décentralisation de 1981 et permit une liberté locale formidable, améliorant tout aussi formidablement la vie quotidienne de nos concitoyens.

Depuis lors, ni la droite ni la gauche ne songèrent une seconde à remettre en cause ce principe d’une République décentralisée, principe constitutionnel.

Alors, entendre à nouveau, Monsieur Alain ROUSSET, Président de l’ARF, plaider pour une abrogation de la réforme territoriale, «dans l’intérêt de la démocratie», appelant, dans le même texte, à une clarification urgente des compétences...
c’est insulter l’intelligence de nos concitoyens en créant un pauvre débat partisan là où le bon sens s’impose !

La décentralisation, comme l’a souvent réaffirmé le président de la République, c’est une conquête. Mais, élus de droite comme de gauche, il est responsable d’avouer que l’on a empilé les structures, augmenté les transferts de compétence...et multiplié, par conséquent, les complexités de notre organisation territoriale. Il est donc tout aussi responsable de la réformer. Alors reprocher au gouvernement de vouloir asphyxier les collectivités par cette réforme n’est qu'un bien mauvais procès d’intention.

Quelle cohérence politique et quelle honnêteté verraient nos concitoyens si l’État luttait seul contre le déficit public, laissant les régions poursuivre leurs dépenses inconsidérées, en créant plus d’emplois publics que l’État n’en supprime ? Et que dire de l’augmentation des dépenses locales de 40 milliards entre 2003 et 2007, en dehors de tout transfert de compétence ?
Comment croire les régions qui demandent plus de compétences propres alors que, lorsque l'État propose de les partager, comme avec l'apprentissage, elles se désengagent aussi discrètement que scandaleusement de leur financement ?

La décentralisation, nous la défendons tous, mais pas si elle doit être synonyme de fuite devant nos responsabilités.

La réforme territoriale, parce qu’elle surmonte le «conflit» de compétence entre département et région grâce au nouveau conseiller territorial, parce qu’elle rationalise l’intercommunalité, rend tout simplement service à la décentralisation.
Une démocratie locale plus efficace, n’est-ce-pas ce que nous souhaitons tous ? Hier, une nouvelle frontière est née : entre les réformateurs que nous sommes et les conservateurs que sont certains élus installés.

Franck LOUVRIER
Secrétaire national en charge des relations avec les conseillers régionaux
Conseiller régional des Pays de la Loir

Projet 2012 socialiste : un manque total de courage politique .


Déni de réalités, promesses coûteuses non financées, cadeaux irréalistes, absence d’idées novatrices, le PS ressort du réfrigérateur ses anciennes recettes…
… Et montre son incapacité à évoluer et à se projeter dans son époque.

Les choses difficiles commencent pour le PS. Après 4 années consacrées à faire de l’antisarkozysme, le Parti socialiste s’est soudain souvenu qu’il était le premier parti de l’opposition et qu’il avait la responsabilité de présenter un programme dans le cadre de la préparation de l’élection présidentielle de 2012.

A la hâte, les acteurs des années Jospin dont en premières places Martine Aubry, Laurent Fabius et même Lionel Jospin en personne ont écrit un programme qui n’est qu’un vaste pompage, un vaste recyclage des anciennes propositions du Parti socialiste, sorties pour la circonstance de leur réfrigérateur vintage 90 et tellement indigne d’un parti qui aspire à gouvernement.

Pire, le projet du PS fait comme si ces 4 dernières années le monde n’avait pas vécu et pris de plein fouet 5 crises importantes : monétaire, économique, sociale, environnementale et géopolitique.

Ce déni de la réalité trouve sa traduction dans les propositions d’un Parti socialiste en panne d’idées, en décalage complet avec les autres partis socialistes européens, formulant des promesses coûteuses non financées, copiant-collant des lois votées par la majorité gouvernementale et sur laquelle il s’est contenté au mieux de s’abstenir ou marquant sa volonté de détruire ce qui a été patiemment élaboré : abrogation de lois sur la délinquance (plus de peines plancher, de rétention de sûreté), déni de l’immigration, pas un mot sur la réforme de la sécurité sociale (retraite, assurance-maladie, famille), aucune mesure concrète sur l’Education nationale…

« Quant à l’emploi, la proposition de créer 300 000 emplois-jeunes sur 5 ans, cela ne vaut pas politique d’emploi tel qu’on pourrait l’attendre d’un grand parti politique moderne », note Jean-François Copé.

Entre les cadeaux irréalistes (suppression des grandes écoles, salaires plafonnés, l’aide au départ aux vacances de 200 euros alors que nous sommes en pleine crise mondiale…), des propositions qui correspondent à des lois votées ou en cours ( présidence de la commission des finances accordée à l’opposition, disposition pourtant inscrite dans la Constitution, mesures sur l’alternance, contractualisation des prix dans le secteur agricole, extension de la retraite complémentaire aux conjointes d’agriculteurs, création d’un pôle public d’investissement industriel… », le Parti socialiste est en pleine hypocrisie et en total manque d’idées.

Mais surtout il persiste dans sa voie historique d’absence de rigueur : rien sur la réduction de la dette mais annonce d’une augmentation de 50 milliards d’impôts ! 50 milliards d'impôts en plus, cela représente 1 300 euros par foyer fiscal !

Quant au nucléaire, le Parti socialiste reste dans le flou. Pour l’UMP les choses sont claires et pérennes : la France doit privilégier son indépendance énergétique via, notamment, l’énergie nucléaire. Une telle indépendance énergétique nécessite un haut degré de sûreté nucléaire reconnu dans le monde entier et qui reste la priorité française. C'est cette indépendance énergétique qui nous permet d'avoir des prix de l'électricité 40% moins chers que nos voisins.

Le bureau politique qui a précédé le point presse hebdomadaire a été l’occasion pour l’équipe dirigeante de l’UMP de souligner l’absence de courage politique du Parti socialiste. Et devant devant la vacuité des propositions du principal parti d’opposition on comprend mieux pourquoi le PS se complaisait tant dans l’antisarkozysme primaire.

Aujourd’hui il va devoir convaincre, débattre, expliquer, se confronter. Le Parti socialiste semble avoir fini de manger son pain blanc.

D’autant que dans ses propres rangs, le projet du PS n’a pas recueilli l’unanimité. Loin s’en faut entre Arnaud Montebourg qui le considère comme une boîte à outils, Ségolène Royal qui estime qu’il appartient ou non au candidat du PS de s’appuyer dessus.

Sans oublier les réserves de François Hollande ou les critiques acerbes de Jérôme Cahuzac sur le projet fiscal, Jérôme Cahuzac étant par ailleurs et pour mémoire le président (socialiste) de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale que le Parti socialiste voudrait voir confier à l’opposition alors que cette disposition est déjà en vigueur et inscrite dans notre Constitution !

De son côté l’UMP, avec le concours des fédérations militantes, des Think-tanks, des parlementaires, poursuit son travail serein d’élaboration de son projet, thématique après thématique. Après l’application des peines le mois dernier, la laïcité mardi dernier, la prochaine convention, le 3 mai, se déroulera autour de la thématique de l’emploi et de compétitivité pilotée par Hervé Novelli.

Suivra en juin celle sur la justice sociale animée par Marc-Philippe Daubresse.

Tel est le rythme de l’UMP qui veut, comme le rappelle Jean-François Copé « apporter des réponses concrètes sur toutes les questions de la vie quotidienne ».