vendredi 22 avril 2011

La visite du Premier ministre à Kiev sur le thème de la sûreté nucléaire .


Le Premier ministre François Fillon s'est rendu lundi 18 et mardi 19 avril en Ukraine, à la Conférence des donateurs de Tchernobyl et au sommet sur la sûreté nucléaire à Kiev.

A l'occasion du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, s’est tenue la Conférence des donateurs pour le financement des projets sur le site de la centrale, co-présidée par François Fillon, qui a permis de mobiliser au moins 550 millions d’euros. Ce soutien financier permettra d'achever les travaux de confinement du réacteur endommagé. La France contribue à hauteur de 47 millions d’euros aux projets en cours.

Accompagné de Nathalie Kosciusko-Morizet, le Premier ministre a également participé au "Sommet de Kiev sur l’utilisation sûre et innovante de l’énergie nucléaire". A cette occasion, François Fillon a proposé la mise en place d'un "mécanisme d'intervention rapide et spécifique en cas d'accident nucléaire" et d'un "centre international de formation à la gestion de crise pour les exploitants nucléaires et les autorités gouvernementales." Il a également rappelé que le nucléaire "existe, nous en avons besoin pour maintenir notre niveau de croissance sans subir une hausse des prix insupportable et pour tenir nos engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique". Si le risque zéro n'existe pas, "nous pouvons mettre en place les conditions pour que ce risque soit de plus en plus faible", a-t-il souligné.

La dangereuse démagogie de l'ARF ou comment détourner l'essence de la décentralisation à des fins partisanes .


L’Association des Régions de France a présenté, hier, un acte III de la décentralisation.

L’histoire de notre pays est profondément marquée par un jacobinisme exacerbé de nos dirigeants. Cette tendance a laissé de profonds stigmates : la démocratie locale était analysée avec méfiance, comme autant de foyers possibles de résistances à l’autorité centrale !

Le fait régional, porté par le Général DE GAULLE d’ailleurs, naquit par les grandes lois de décentralisation de 1981 et permit une liberté locale formidable, améliorant tout aussi formidablement la vie quotidienne de nos concitoyens.

Depuis lors, ni la droite ni la gauche ne songèrent une seconde à remettre en cause ce principe d’une République décentralisée, principe constitutionnel.

Alors, entendre à nouveau, Monsieur Alain ROUSSET, Président de l’ARF, plaider pour une abrogation de la réforme territoriale, «dans l’intérêt de la démocratie», appelant, dans le même texte, à une clarification urgente des compétences...
c’est insulter l’intelligence de nos concitoyens en créant un pauvre débat partisan là où le bon sens s’impose !

La décentralisation, comme l’a souvent réaffirmé le président de la République, c’est une conquête. Mais, élus de droite comme de gauche, il est responsable d’avouer que l’on a empilé les structures, augmenté les transferts de compétence...et multiplié, par conséquent, les complexités de notre organisation territoriale. Il est donc tout aussi responsable de la réformer. Alors reprocher au gouvernement de vouloir asphyxier les collectivités par cette réforme n’est qu'un bien mauvais procès d’intention.

Quelle cohérence politique et quelle honnêteté verraient nos concitoyens si l’État luttait seul contre le déficit public, laissant les régions poursuivre leurs dépenses inconsidérées, en créant plus d’emplois publics que l’État n’en supprime ? Et que dire de l’augmentation des dépenses locales de 40 milliards entre 2003 et 2007, en dehors de tout transfert de compétence ?
Comment croire les régions qui demandent plus de compétences propres alors que, lorsque l'État propose de les partager, comme avec l'apprentissage, elles se désengagent aussi discrètement que scandaleusement de leur financement ?

La décentralisation, nous la défendons tous, mais pas si elle doit être synonyme de fuite devant nos responsabilités.

La réforme territoriale, parce qu’elle surmonte le «conflit» de compétence entre département et région grâce au nouveau conseiller territorial, parce qu’elle rationalise l’intercommunalité, rend tout simplement service à la décentralisation.
Une démocratie locale plus efficace, n’est-ce-pas ce que nous souhaitons tous ? Hier, une nouvelle frontière est née : entre les réformateurs que nous sommes et les conservateurs que sont certains élus installés.

Franck LOUVRIER
Secrétaire national en charge des relations avec les conseillers régionaux
Conseiller régional des Pays de la Loir

Projet 2012 socialiste : un manque total de courage politique .


Déni de réalités, promesses coûteuses non financées, cadeaux irréalistes, absence d’idées novatrices, le PS ressort du réfrigérateur ses anciennes recettes…
… Et montre son incapacité à évoluer et à se projeter dans son époque.

Les choses difficiles commencent pour le PS. Après 4 années consacrées à faire de l’antisarkozysme, le Parti socialiste s’est soudain souvenu qu’il était le premier parti de l’opposition et qu’il avait la responsabilité de présenter un programme dans le cadre de la préparation de l’élection présidentielle de 2012.

A la hâte, les acteurs des années Jospin dont en premières places Martine Aubry, Laurent Fabius et même Lionel Jospin en personne ont écrit un programme qui n’est qu’un vaste pompage, un vaste recyclage des anciennes propositions du Parti socialiste, sorties pour la circonstance de leur réfrigérateur vintage 90 et tellement indigne d’un parti qui aspire à gouvernement.

Pire, le projet du PS fait comme si ces 4 dernières années le monde n’avait pas vécu et pris de plein fouet 5 crises importantes : monétaire, économique, sociale, environnementale et géopolitique.

Ce déni de la réalité trouve sa traduction dans les propositions d’un Parti socialiste en panne d’idées, en décalage complet avec les autres partis socialistes européens, formulant des promesses coûteuses non financées, copiant-collant des lois votées par la majorité gouvernementale et sur laquelle il s’est contenté au mieux de s’abstenir ou marquant sa volonté de détruire ce qui a été patiemment élaboré : abrogation de lois sur la délinquance (plus de peines plancher, de rétention de sûreté), déni de l’immigration, pas un mot sur la réforme de la sécurité sociale (retraite, assurance-maladie, famille), aucune mesure concrète sur l’Education nationale…

« Quant à l’emploi, la proposition de créer 300 000 emplois-jeunes sur 5 ans, cela ne vaut pas politique d’emploi tel qu’on pourrait l’attendre d’un grand parti politique moderne », note Jean-François Copé.

Entre les cadeaux irréalistes (suppression des grandes écoles, salaires plafonnés, l’aide au départ aux vacances de 200 euros alors que nous sommes en pleine crise mondiale…), des propositions qui correspondent à des lois votées ou en cours ( présidence de la commission des finances accordée à l’opposition, disposition pourtant inscrite dans la Constitution, mesures sur l’alternance, contractualisation des prix dans le secteur agricole, extension de la retraite complémentaire aux conjointes d’agriculteurs, création d’un pôle public d’investissement industriel… », le Parti socialiste est en pleine hypocrisie et en total manque d’idées.

Mais surtout il persiste dans sa voie historique d’absence de rigueur : rien sur la réduction de la dette mais annonce d’une augmentation de 50 milliards d’impôts ! 50 milliards d'impôts en plus, cela représente 1 300 euros par foyer fiscal !

Quant au nucléaire, le Parti socialiste reste dans le flou. Pour l’UMP les choses sont claires et pérennes : la France doit privilégier son indépendance énergétique via, notamment, l’énergie nucléaire. Une telle indépendance énergétique nécessite un haut degré de sûreté nucléaire reconnu dans le monde entier et qui reste la priorité française. C'est cette indépendance énergétique qui nous permet d'avoir des prix de l'électricité 40% moins chers que nos voisins.

Le bureau politique qui a précédé le point presse hebdomadaire a été l’occasion pour l’équipe dirigeante de l’UMP de souligner l’absence de courage politique du Parti socialiste. Et devant devant la vacuité des propositions du principal parti d’opposition on comprend mieux pourquoi le PS se complaisait tant dans l’antisarkozysme primaire.

Aujourd’hui il va devoir convaincre, débattre, expliquer, se confronter. Le Parti socialiste semble avoir fini de manger son pain blanc.

D’autant que dans ses propres rangs, le projet du PS n’a pas recueilli l’unanimité. Loin s’en faut entre Arnaud Montebourg qui le considère comme une boîte à outils, Ségolène Royal qui estime qu’il appartient ou non au candidat du PS de s’appuyer dessus.

Sans oublier les réserves de François Hollande ou les critiques acerbes de Jérôme Cahuzac sur le projet fiscal, Jérôme Cahuzac étant par ailleurs et pour mémoire le président (socialiste) de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale que le Parti socialiste voudrait voir confier à l’opposition alors que cette disposition est déjà en vigueur et inscrite dans notre Constitution !

De son côté l’UMP, avec le concours des fédérations militantes, des Think-tanks, des parlementaires, poursuit son travail serein d’élaboration de son projet, thématique après thématique. Après l’application des peines le mois dernier, la laïcité mardi dernier, la prochaine convention, le 3 mai, se déroulera autour de la thématique de l’emploi et de compétitivité pilotée par Hervé Novelli.

Suivra en juin celle sur la justice sociale animée par Marc-Philippe Daubresse.

Tel est le rythme de l’UMP qui veut, comme le rappelle Jean-François Copé « apporter des réponses concrètes sur toutes les questions de la vie quotidienne ».