jeudi 24 novembre 2011

Quand Mr Tout-Le-Monde devient un monstre .


Pas de visages tuméfiés pour la nouvelle campagne contre les violences conjugales mais des hommes ordinaires aux mains extraordinaires, monstrueuses. Ou quand le bourreau est homme banal.

C'est l'homme si élégant croisé tous les jours au boulot et qui nous souhaite systématiquement une belle journée. C'est ce voisin qui nous donne si gentiment de la terre pour nos géraniums parce qu'il en a trop. C'est le beau gosse qu'on aperçoit au café tous les matins lisant son journal. Ce sont les visages avenants de la nouvelle campagne contre les violences faites aux femmes. Lancée cette semaine par la Fédération nationale Solidarité Femmes, elle prend la forme de trois affiches dénonçant chacune ce "Bourreau Banal". Car une chose saute aux yeux dans le physique passe-partout des trois hommes ainsi mis en scène : leur main. Elle est tantôt particulièrement musclée, tantôt avec un poing dramatiquement serré, les doigts aussi sont exagérément acérés. C'est une main de monstre, celle qui porte les coups, celle qui tue parfois aussi.

La loi contre les violences conjugales définitivement adoptée
Campagne choc contre les violences conjugales
Victimes de violences conjugales, téléphonez au 3919
Des "téléphones d'urgence" pour les femmes battues
La loi contre les violences conjugales définitivement adoptéeLe parlement a voté à l'unanimité, mardi, un texte visant à renforcer la protection des personnes victimes de violences conjugales. Parmi les mesures phares, la création d'un délit de harcèlement psychologique et le port du bracelet électronique.
Publié le 29/06/2010 Campagne choc contre les violences conjugalesLe visage d'une femme se marque de coups pendant que s'égrènent les "je t'aime", "un peu", "beaucoup"... Ces images sont celles d'un spot diffusé dès ce mercredi pour dénoncer les violences conjugales.
Publié le 02/03/2005 Victimes de violences conjugales, téléphonez au 3919Le gouvernement a annoncé mercredi le lancement de ce numéro de téléphone national unique.
Publié le 14/03/2007 Des "téléphones d'urgence" pour les femmes battuesUne vingtaine de femmes originaires de Seine-Saint-Denis vont se voir équipées à titre expérimental d'un téléphone spécial pour appeler à l'aide.
Publié le 23/11/2009
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L'objectif de la campagne : rappeler que l'homme violent a le visage de Mr Tout Le Monde. En société, c'est le gars à la "bonne tête", bien sous tout rapport, insoupçonnable. Une fois les chaussons aux pieds, il se révèle jaloux, méprisant et tortionnaire. "Il faut le rappeler pour que les victimes soient crues sur parole quand elles osent en parler : on trouve des hommes violents dans tous les milieux !, explique à TF1 News François Brié, vice-présidente de la Fédération. Et que oui un homme 'présentant bien' peut frapper son épouse." Impossible d'établir un profil type d'auteur de violences.

20% de cadres chez les bourreaux

Un point commun toutefois chez ces hommes violents : ils vivent avec leur victime dans 96% des cas. Solidarité Femmes, qui anime la plate-forme téléphonique Violences conjugales info, donne quelques chiffres sur ces hommes. Plus de la moitié d'entre eux sont âgés de 30 à 49 ans. Plus de 32% ont passé le demi-siècle. Contrairement aux clichés véhiculés, l'homme violent n'est pas toujours le chômeur aviné issu d'un milieu défavorisé. Il peut habiter dans un pavillon de banlieue, dans le très chic VIIe arrondissement de Paris ou dans le fin fond de sa campagne...

Plus de 66% des auteurs ont un travail, 46,2 % sont employés et plus de 20% sont cadres. Et pour définitivement tordre le cou aux stéréotypes, seuls 11% des bourreaux sont ouvriers. Si la consommation d'alcool ou de drogue n'est pas la cause des violences, elle va être un motif de passage à l'acte. Comment alors repérer ces violences face ce portrait-robot de Mr Tout-Le-Monde ? Difficile. "Sauf si les victimes osent parler", précise François Brié. Le slogan de cette campagne ? "Dénonçons la violence qui se cache, appelez le 39-19".

Source: Lci.fr

mercredi 23 novembre 2011

Sécurité des patients : s’engager pour des soins plus sûrs.


La première édition de la "Semaine de la sécurité des patients" est organisée du 21 au 25 novembre 2011, à l’initiative du secrétariat d'Etat chargé de la Santé. Cette campagne a pour but de sensibiliser professionnels et usagers à la sécurité des soins. Elle s’inspire de modèles développés à l’étranger, notamment aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Des actions de sensibilisation sur le terrain
L’opération vise à créer une dynamique, à inciter le personnel soignant, les usagers et les patients à s’informer et à communiquer. Les professionnels de santé sont invités à mettre en place des actions de sensibilisation autour de trois idées :

améliorer la prise en charge médicamenteuse des patients ;
agir sur les situations à risques ;
comprendre les indicateurs de qualité dans les établissements de santé.
Des supports (dépliants, affiches) ont été conçus sur ces thématiques. Par ailleurs, chacun est libre de proposer d’autres thèmes en fonction de ses propres actions ou expériences.

Point culminant de la semaine, un colloque national est prévu le 23 novembre à Paris. Son objectif est de dresser un point d’étape et des perspectives pour la politique de sécurité du patient. Inaugurée par Nora Berra, cette journée abordera notamment la maîtrise du risque infectieux et la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse. Au programme également : des retours d’expérience sur la mise en œuvre de nouvelles réglementations et une présentation des résultats 2010 de la lutte contre les infections nosocomiales.

Un objectif de sécurité pour tous
Plus globalement, cette semaine fait partie des actions menées dans le cadre de l’opération "2011, année des patients et de leurs droits" dont la vocation est d'identifier et de valoriser les projets innovants et exemplaires dans ce domaine. Ce dispositif concerne tous les acteurs du système de santé.

Trois axes de réflexion et d’action ont été privilégiés :

rendre les droits des patients plus visibles et plus concrets ;
promouvoir la bientraitance à l’hôpital ;
prendre en considération les nouvelles attentes du citoyen, véritable acteur de sa santé.
Ces sujets font l’objet de débats et de préconisations d’actions depuis le début de l’année 2011.

La "Semaine de la sécurité des patients" intervient aussi dans un contexte de lutte contre les événements indésirables graves (EIG) associés aux soins en établissements de santé (dont font partie les infections nosocomiales). Ceux-ci sont définis comme défavorables pour le patient, et consécutifs aux actes de traitement (chirurgical, médicamenteux) plutôt qu’à l’évolution naturelle de la maladie. Ils sont définis comme "graves" s’ils entraînent une prolongation de l’hospitalisation, un handicap, une menace vitale, voire un décès.

L’enquête nationale Eneis, menée en 2004, a été reconduite entre avril et juin 2009. Au total, sur les 31 663 journées d’hospitalisation observées, 374 EIG ont été identifiés, dont 177 ont été considérés comme "évitables", soit 47 %. Une proportion encore trop élevée, qui montre la nécessite d'instaurer une culture de la sécurité des soins, partagée par tous : professionnels de santé, patients et usagers.

Vers la réduction de 25 % en cinq ans de l'usage des antibiotiques en médecine vétérinaire.


Afin de préserver l'efficacité des antibiotiques dans les élevages français, le ministère de l'Agriculture a lancé un plan national de réduction des risques d'antibiorésistance en médecine vétérinaire sur cinq ans. Il vise notamment à recourir aux antibiotiques de façon plus prudente et plus ciblée.
Le communiqué du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l'Aménagement du territoire

La lutte contre les phénomènes de résistance des bactéries aux antibiotiques constitue un enjeu de santé publique majeur en médecine vétérinaire comme en médecine humaine. Les filières animales sont aujourd’hui face un double défi : continuer à disposer d’un arsenal thérapeutique suffisant, qui représente un véritable bien public pour la santé des animaux et de l’homme, et limiter le phénomène naturel de sélection et de diffusion de bactéries résistantes.

Bruno Le Maire, annonce la mise en place du premier plan national destiné à réduire les risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire.

L’objectif du plan est double :

diminuer la contribution des antibiotiques utilisés en médecine vétérinaire à la résistance bactérienne, sans altérer la santé des animaux ;

préserver l’efficacité des traitements, et ce d’autant plus que la perspective de développement de nouveaux antibiotiques est réduite.

Ce plan de 40 mesures constitue une étape décisive pour développer des alternatives qui permettront d’assurer la santé des animaux et mobiliser de manière cohérente et soutenue l’ensemble des acteurs et des professionnels concernés. Il permettra de renforcer la confiance des clients de l’agriculture française et la durabilité des systèmes de production.

La France continue ainsi à maintenir un des niveaux de sécurité sanitaire les plus élevés en Europe et dans le monde. Avec ce plan, elle fait partie des premiers pays à décliner concrètement les orientations sur la résistance aux antibiotiques définies par les résolutions du Parlement européen des 12 mai et 27 octobre 2011, celles de la Commission européenne du 27 octobre 2011, et plus généralement, dans les recommandations de la FAO, l’OMS et l’OIE , qui invitent tous les Etats à se mobiliser en faveur de la réduction des risques de développement de bactéries résistantes aux antibiotiques.

mercredi 2 novembre 2011

Après l’ « attentat » contre Charlie Hebdo, Jean-François Copé dénonce une atteinte à la liberté d’expression .


« Si l’acte criminel est avéré, il est extrêmement grave et il est du devoir de tous les responsables politiques, quelles que soient nos sensibilités, de le condamner ».

Lors du point presse hebdomadaire de l’UMP, Jean-François Copé a évoqué « l’attentat » (un incendie) dont a été victime dans la nuit de mardi à mercredi l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. SI l’acte criminel est confirmé, « c’est là une atteinte à une valeur fondamentale de notre pays, la liberté d’expression ».

Estimant que cet acte devait donner lieu à des poursuites judiciaires, Jean-François Copé a dénoncé les « ravages des intégrismes et extrémismes sous toutes leurs formes qui instrumentalisent la religion à des fins politiques. Les amalgames entre la religion et la politique sont les pires qui soient et nous devons combattre cela » a ajouté Jean-François Copé, dans le cas où le lien serait clairement établi entre l’incendie et la décision du journal satirique de rebaptiser sa une.

*Au lendemain des élections en Tunisie qui a vu le parti islamique accéder au pouvoir et de la déclaration d’un responsable du Conseil national de transition libyen (CNT) prônant le retour de la charia, l’hebdomadaire satirique s’est rebaptisé pour une parution « Charia hebdo ».

Référendum grec : François Fillon regrette un geste "unilatéral".


François Fillon a affirmé mercredi 2 novembre que la France regrettait l'annonce "prise de façon unilatérale" par le premier ministre grec, Georges Papandréou, d'organiser un référendum, estimant qu'Athènes devait dire "vite et sans ambiguïté s'ils choisissent" de rester dans la zone euro.

"Bien sûr, (...) en démocratie, se tourner vers le peuple est toujours légitime, mais nous regrettons, et je veux le dire solennellement (...), cette annonce prise de façon unilatérale sur un problème qui engage tous les partenaires de la Grèce", a déclaré M. Fillon à l'Assemblée nationale.

Estimant, comme Nicolas Sarkozy la veille, que la décision grecque avait "surpris toute l'Europe", le premier ministre a estimé qu'il ne s'agissait "pas de reprocher au premier ministre grec de vouloir organiser un référendum" mais "d'avoir négocié pendant des heures et des heures pour aboutir à un accord signé à l'unanimité [au sommet de Bruxelles des 26 et 27 octobre] sans jamais indiquer à ses partenaires de l'UE la possibilité d'organiser ce référendum". Selon le porte-parole du gouvernement grec, M. Papandréou avait pourtant informé ses partenaires européens de ses intentions, sans préciser toutefois la date de son annonce.

UNE RÉPONSE RAPIDE "ET SANS AMBIGUÏTÉ"

"C'est une décision qui peut être très lourde de conséquence, pour la Grèce d'abord et pour l'Europe elle-même", a relevé François Fillon, qui répondait aux questions des présidents de groupe de l'Assemblée.

En conséquence, "les Grecs doivent dire vite et sans ambiguïté s'ils choisissent ou non de conserver leur place dans la zone euro", a-t-il fait valoir. "Les Grecs doivent comprendre que l'Europe ne peut pas rester de longues semaines suspendue à la réponse qu'ils donneront au référendum."

Il faut "rappeler aux peuples européens, et singulièrement au peuple grec, qu'on ne peut pas être dans l'Europe pour bénéficier de sa solidarité et à côté de l'Europe pour échapper à sa discipline à laquelle chaque nation doit consentir", a encore prévenu M. Fillon, suscitant des applaudissements dans l'hémicycle.

"QUE LES TERMES SOIENT CLAIRS"

"Je souhaite qu'un discours de vérité soit tenu, il n'y a pas de décision simple et immédiate aux problèmes de la Grèce, il y a un chemin du redressement qui sera nécessairement long et qui exigera des sacrifices importants mais dans lequel les Etats européens sont prêts à jouer leur rôle", a-t-il jugé.

Enfin, d'après le premier ministre, "si référendum il doit y avoir, il faut que les termes de ce référendum soient clairs : entre la solidarité européenne, qui est offerte en contrepartie d'efforts, et le choix de la faillite nationale, il faut choisir".