vendredi 14 octobre 2011

Restauration: Les produits frais bientôt signalés dans les menus .


Fernand Siré, député UMP, a fait adopter un amendement au projet de loi renforçant la protection de l'information du consommateur visant à rendre obligatoire la mention de l'usage de produits frais au restaurant.

Lundi 3 octobre, lors de la discussion à l'Assemblée nationale du projet de loi renforçant les droits, la protection et l'information du consommateur, le député UMP des Pyrénées-Orientales Fernand Siré a fait adopter un amendement rendant obligatoire l'affichage sur les cartes des restaurants des conditions d'élaboration des plats.

Pour justifier ce texte, Fernand Siré a fait valoir "que les consommateurs sont désormais de plus en plus soucieux de la qualité de leur alimentation et souhaitent en particulier disposer d'une information claire leur permettant de savoir si les plats qui leurs sont proposés dans les établissements de restauration ont été ou non confectionnés dans l'établissement et s'ils sont basés sur des produits frais." Outre, l'information des consommateurs, cette mention "permettra également de valoriser la cuisine faite sur place et le travail des restaurateurs qui s'attachent à maintenir la grande exigence de la gastronomie française".

Si une telle mesure a été accueillie favorablement au sein de l'Assemblée, Daniel Fasquelle (député UMP du Pas-de-Calais) a toutefois souhaité élargir le champ d'application de cette mesure, initialement réservée aux seules entreprises qui exploitent un fonds de commerce de restauration, "aux personnes ou entreprises qui transforment ou distribuent des produits alimentaires dans le cadre d'une activité de restauration, permanente ou occasionnelle."

Un dispositif novateur

Si Frédéric Lefebvre, secrétaire d'État au Tourisme se déclare favorable à un tel dispositif, qu'il qualifie d'extrêmement novateur, il souhaite cependant organiser au préalable une réunion de concertation avec les professionnels, afin de définir avec eux le dispositif à mettre en oeuvre. Un arrêté ministériel viendrait alors en définir concrètement les modalités d'application.

Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, déplore le manque de concertation sur ce texte. "Je retiens que le ministre s'est engagé à une concertation et l'Umih y participera activement", ajoute-t-il. En outre, il invite l'auteur de l'amendement, Fernand Siré, à venir en discuter au congrès annuel de l'Umih, en novembre à Saint-Malo (35).

Pour le Synhorcat, il était primordial d'éviter toute distorsion de concurrence entre les professionnels exerçant une activité de restauration. Didier Chenet, président du syndicat, se félicite que son organisation ait été entendue et précise que le Synhorcat continuera de travailler sur ce dossier en participant, dans les prochaines semaines, à la définition de ces modalités d'information avec le cabinet du secrétaire d'État au Tourisme.

En revanche, cette mesure a été accueillie avec beaucoup plus d'enthousiasme par Claude Izard, président des Cuisineries gourmandes qui déclare : "Voilà une mesure qui va permettre de rendre la restauration limpide vis-à-vis du consommateur, fini les professionnels qui cachent la vérité des produits. Le consommateur saura et pourra faire le choix. Cette mesure n'est pas faite pour faire disparaître les formes de restauration qui utilisent ces produits, mais pour rendre la concurrence plus juste. Le mot 'boulangerie' n'a pas retiré les 'points chauds', bien au contraire ! Cette révolution permettra un bond en avant de la qualité dans les restaurants, mais elle permettra aussi une meilleure formation professionnelle et un bond en avant de l'attrait pour notre métier. Au final, le consommateur sera gagnant."

Primaire PS : François Aubry versus Martine Hollande ?


Les finalistes de la primaire sont d'accord sur presque tout, hormis le rythme de réduction du déficit. Une différence de taille.

Bonnet blanc et blanc bonnet, Martine Aubry et François Hollande ? Le débat de l'entre-deux-tours de la primaire a pu donner l'impression que les deux finalistes socialistes ne se différencient pas tant sur le fond, mais sur la forme. Au cours d'un échange d'arguments techniques mercredi soir, les deux concurrents ont défendu les mêmes orientations. Mais la discussion a bel et bien viré à la confrontation sur deux points essentiels : le rythme de réduction des déficits publics, et le contrat de génération, mesure-phare du député de Corrèze.

"Je ne prends pas un engagement que je ne peux pas respecter"

Les deux candidats se retrouvent sur l'impératif de revenir dans les clous du Pacte de stabilité et de croissance (3 % de déficit) d'ici 2013, comme la France s'y est engagée devant l'Union européenne, et non plus en 2014, comme le prévoit le projet du parti. Mais le consensus s'arrête là.


Contrairement à François Hollande, Martine Aubry refuse catégoriquement de s'engager à revenir à l'équilibre en 2017. "Je pense que ce n'est pas possible de l'annoncer. Je ne dis pas qu'on ne pourra pas le faire, mais cela dépendra de la conjoncture internationale. (...) Moi, je ne prends pas un engagement que je ne peux pas respecter. (...) Si je le prenais, ça voudrait dire que je mets tout sur les déficits, et il n'y aura pas de croissance, pas de rentrées fiscales."

"Je le dis en toute amitié à François, ça ne marche pas"

Réponse de l'intéressé : "Le plus difficile, c'est la marche vers 2013. (...) Et puis après, pour passer de 3 % à un peu plus de 0 % (en 2017, NDLR), (...) c'est pas le plus difficile : ça sera moins de 1 % par an." François Hollande défend son engagement par la nécessité de dégager des marges de manoeuvre : "Moi, je préfère payer des professeurs plutôt que payer des dettes, (...) Aujourd'hui, le premier budget de l'État, c'est le paiement des intérêts de l'emprunt. C'est plus important que le budget de l'enseignement scolaire !" Mais il ne dit pas un mot sur le moyen d'y parvenir... Le régime du docteur Hollande, rigueur ou relance, dépendra en fait du niveau de croissance.


La maire de Lille, elle, est plus précise. Elle jure qu'elle affectera 50 % de ses marges de manoeuvre au financement de ses priorités politiques et 50 % seulement à la réduction des déficits. Une perspective plus réjouissante pour les Français, mais qui pourrait s'avérer difficile à tenir en cas de trou d'air...


Autre divergence, le contrat de génération. La mesure de François Hollande, qui prévoit des exonérations de charges pour les employeurs pour ceux d'entre eux qui embaucheraient un jeune tout en conservant un senior, ne trouve pas grâce aux yeux de Martine Aubry. "Tout système fondé sur les exonérations de charges pour les jeunes n'a jamais marché. À chaque fois, ça a coûté très, très cher, et ça crée des effets d'aubaine. (...) Le contrat de génération, je le dis en toute amitié à François, ça ne marche pas."


Bon prince, François Hollande n'en prend pas plus ombrage que ça. Il soutient sans ambiguïté la grande idée de la maire de Lille, qui est aussi inscrite dans le projet du parti : 300 000 contrats d'avenir, nouvelle mouture des emplois-jeunes de l'époque Jospin. Mais à condition qu'elle soit réservée aux jeunes des quartiers en difficulté.

Source: Le point.fr

jeudi 13 octobre 2011

L'Assemblée vote l'interdiction du bisphénol A


Le texte adopté à l'unanimité prévoit le retrait de la substance chimique du marché à compter du 1er janvier 2014.


Le bisphénol A (BPA), une substance chimique potentiellement dangereuse, sera interdit en France dans les conditionnements alimentaires à partir du 1er janvier 2014. Les députés français ont adopté à l'unanimité mercredi une proposition de loi socialiste en ce sens et le Sénat, désormais majoritairement à gauche, adoptera ce texte en novembre.

L'examen de ce texte intervient quelques jours après la publication par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) de deux rapports prônant la réduction des expositions au BPA des populations les plus vulnérables comme les jeunes enfants. Le bisphénol A est utilisé notamment dans la fabrication des films plastique qui recouvrent l'intérieur de contenants alimentaires comme les canettes et les boîtes de conserve ou les composites dentaires.

Trouver des alternatives

Le texte propose d'interdire à partir du 1er janvier 2014 la fabrication, l'importation, l'exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire comportant du BPA. Ce délai a pour objet de permettre aux industriels de mettre au point des substituts et aux autorités sanitaires de vérifier leur innocuité. La proposition prévoit également l'obligation d'indiquer sur les contenants alimentaires la présence de BPA afin de mettre en garde "les populations à risque, les femmes enceintes et allaitantes et les enfants de moins de trois ans".

Le ministre de la Santé a annoncé qu'une plaquette tirée à 800 000 exemplaires mettant en garde contre les risques du BPA allait être distribuée via notamment les maternités. Xavier Bertrand a fait adopter un amendement qui interdit à partir du 1er janvier 2013 l'utilisation du BPA dans tous les contenants alimentaires pour les enfants de moins de trois ans. Cet amendement modifie ainsi la loi du 30 juin 2010, qui suspend la commercialisation de biberons produits à base de BPA. L'Anses devra transmettre au plus tard le 31 octobre 2012 au Parlement un rapport sur les substituts au bisphénol A.

Source: Le point.fr