samedi 8 janvier 2011

François Fillon : "La France entend que l’Europe soit au centre de la nouvelle gouvernance mondiale"


Le Premier ministre François Fillon a ouvert jeudi 6 janvier 2011, aux côtés du Premier ministre de la République hellénique Georges Papandréou, le colloque "Nouveau monde, nouveau capitalisme".

A l'occasion de son discours d'ouverture du colloque "Nouveau monde, nouveau capitalisme", le Premier ministre François Fillon a tenu à rappeler que la crise qui a affecté certains pays de la zone euro depuis plusieurs mois "n'est pas la crise de l'euro, l'euro est indiscutablement une monnaie forte". "C'est surtout une crise de confiance à l'égard de certains pays de la zone euro qui ont été affaiblis par la crise économique", précise le Premier ministre, notant que la gestion de la part de tous les Etats membres "a été indiscutablement réussie, mais en même temps il faut reconnaître que cela ne suffit pas". "Un chemin important reste à parcourir pour que les ajustements économiques effacent les déséquilibres qui se sont créés au sein de la zone", souligne François Fillon.

"Une convergence minimale en matière fiscale, voire en matière sociale"
Pour sortir définitivement de la crise, François Fillon propose trois axes principaux :

Il faut tout d'abord s'engager vers un "renforcement de la cohésion de la zone euro" : "une zone monétaire solide nécessite une surveillance attentive en matière budgétaire, mais aussi […] une convergence minimale en matière fiscale, voire en matière sociale", souligne le Premier ministre. "Les questions de convergence et d’harmonisation vont s’imposer en haut des priorités européennes, y compris dans des domaines longtemps ignorés pour cause de sensibilité politique", affirme le Premier ministre. Accueillant positivement l'ouverture du débat en France sur le coût du travail et la question des 35 heures, François Fillon souligne qu'on "ne peut pas imaginer à long terme une zone euro dans laquelle les temps de travail, l’âge de la retraite, le coût du travail soient complètement divergents".

Il faut également "aller plus loin dans le soutien européen à la croissance et à l’emploi". C'est aussi "la clé de l'adhésion de nos concitoyens à l'idée européenne", souligne François Fillon. Pour cela, on peut "continuer à parier sur l’industrie, sur la technologie, sur l'excellence". Pour favoriser la recherche, la compétitivité industrielle, l'innovation, "il faut réorienter les programmes européens de recherche pour maximiser leurs effets sur l’industrie" précise le Premier ministre, évoquant la proposition de la France pour la création d’un Fonds européen des brevets et d’un Fonds européen de capital risque.

"Enfin, il faut aller plus loin dans l'affirmation de la puissance européenne dans le monde". L'Europe "a désormais tous les moyens de faire entendre sa voix face à l'Amérique et aux grands pays émergents", souligne François Fillon. Et de rappeler : "la France entend que l'Europe soit au centre de la nouvelle gouvernance mondiale".

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