vendredi 22 avril 2011

Projet 2012 socialiste : un manque total de courage politique .


Déni de réalités, promesses coûteuses non financées, cadeaux irréalistes, absence d’idées novatrices, le PS ressort du réfrigérateur ses anciennes recettes…
… Et montre son incapacité à évoluer et à se projeter dans son époque.

Les choses difficiles commencent pour le PS. Après 4 années consacrées à faire de l’antisarkozysme, le Parti socialiste s’est soudain souvenu qu’il était le premier parti de l’opposition et qu’il avait la responsabilité de présenter un programme dans le cadre de la préparation de l’élection présidentielle de 2012.

A la hâte, les acteurs des années Jospin dont en premières places Martine Aubry, Laurent Fabius et même Lionel Jospin en personne ont écrit un programme qui n’est qu’un vaste pompage, un vaste recyclage des anciennes propositions du Parti socialiste, sorties pour la circonstance de leur réfrigérateur vintage 90 et tellement indigne d’un parti qui aspire à gouvernement.

Pire, le projet du PS fait comme si ces 4 dernières années le monde n’avait pas vécu et pris de plein fouet 5 crises importantes : monétaire, économique, sociale, environnementale et géopolitique.

Ce déni de la réalité trouve sa traduction dans les propositions d’un Parti socialiste en panne d’idées, en décalage complet avec les autres partis socialistes européens, formulant des promesses coûteuses non financées, copiant-collant des lois votées par la majorité gouvernementale et sur laquelle il s’est contenté au mieux de s’abstenir ou marquant sa volonté de détruire ce qui a été patiemment élaboré : abrogation de lois sur la délinquance (plus de peines plancher, de rétention de sûreté), déni de l’immigration, pas un mot sur la réforme de la sécurité sociale (retraite, assurance-maladie, famille), aucune mesure concrète sur l’Education nationale…

« Quant à l’emploi, la proposition de créer 300 000 emplois-jeunes sur 5 ans, cela ne vaut pas politique d’emploi tel qu’on pourrait l’attendre d’un grand parti politique moderne », note Jean-François Copé.

Entre les cadeaux irréalistes (suppression des grandes écoles, salaires plafonnés, l’aide au départ aux vacances de 200 euros alors que nous sommes en pleine crise mondiale…), des propositions qui correspondent à des lois votées ou en cours ( présidence de la commission des finances accordée à l’opposition, disposition pourtant inscrite dans la Constitution, mesures sur l’alternance, contractualisation des prix dans le secteur agricole, extension de la retraite complémentaire aux conjointes d’agriculteurs, création d’un pôle public d’investissement industriel… », le Parti socialiste est en pleine hypocrisie et en total manque d’idées.

Mais surtout il persiste dans sa voie historique d’absence de rigueur : rien sur la réduction de la dette mais annonce d’une augmentation de 50 milliards d’impôts ! 50 milliards d'impôts en plus, cela représente 1 300 euros par foyer fiscal !

Quant au nucléaire, le Parti socialiste reste dans le flou. Pour l’UMP les choses sont claires et pérennes : la France doit privilégier son indépendance énergétique via, notamment, l’énergie nucléaire. Une telle indépendance énergétique nécessite un haut degré de sûreté nucléaire reconnu dans le monde entier et qui reste la priorité française. C'est cette indépendance énergétique qui nous permet d'avoir des prix de l'électricité 40% moins chers que nos voisins.

Le bureau politique qui a précédé le point presse hebdomadaire a été l’occasion pour l’équipe dirigeante de l’UMP de souligner l’absence de courage politique du Parti socialiste. Et devant devant la vacuité des propositions du principal parti d’opposition on comprend mieux pourquoi le PS se complaisait tant dans l’antisarkozysme primaire.

Aujourd’hui il va devoir convaincre, débattre, expliquer, se confronter. Le Parti socialiste semble avoir fini de manger son pain blanc.

D’autant que dans ses propres rangs, le projet du PS n’a pas recueilli l’unanimité. Loin s’en faut entre Arnaud Montebourg qui le considère comme une boîte à outils, Ségolène Royal qui estime qu’il appartient ou non au candidat du PS de s’appuyer dessus.

Sans oublier les réserves de François Hollande ou les critiques acerbes de Jérôme Cahuzac sur le projet fiscal, Jérôme Cahuzac étant par ailleurs et pour mémoire le président (socialiste) de la Commission des Finances à l’Assemblée nationale que le Parti socialiste voudrait voir confier à l’opposition alors que cette disposition est déjà en vigueur et inscrite dans notre Constitution !

De son côté l’UMP, avec le concours des fédérations militantes, des Think-tanks, des parlementaires, poursuit son travail serein d’élaboration de son projet, thématique après thématique. Après l’application des peines le mois dernier, la laïcité mardi dernier, la prochaine convention, le 3 mai, se déroulera autour de la thématique de l’emploi et de compétitivité pilotée par Hervé Novelli.

Suivra en juin celle sur la justice sociale animée par Marc-Philippe Daubresse.

Tel est le rythme de l’UMP qui veut, comme le rappelle Jean-François Copé « apporter des réponses concrètes sur toutes les questions de la vie quotidienne ».

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