jeudi 15 juillet 2010

François Fillon, Premier Ministre : "Je suis venu en Ardèche saluer une France qui travaille, qui innove et qui, malgré la crise, remporte des succès"


François Fillon s'est rendu en Ardèche lundi 12 juillet, en compagnie de Michel Mercier. Ce déplacement avait pour thème le développement économique rural.
A l'occasion de son déplacement à Ruoms et à Lagorce en Ardèche, le Premier ministre a tenu à saluer le dynamisme des deux entreprises visitées.

Melvita, spécialisée dans les produits cosmétiques bio et naturels depuis 1977, pour son parcours innovant et son exploitation des ressources naturelles de la région :

"c'est ce type de démarche que nous voulons encourager en favorisant les circuits courts de commercialisation".

Uvica (Union des vignerons des coteaux de l'Ardèche), groupement de coopératives viticoles, pour sa réussite économique exemplaire (40 millions d’euros de chiffre d'affaires) sur un "marché mondialisé où la concurrence est de plus en plus rude".
Le Premier ministre a également souligné "le bon score" de l'Ardèche dans la seconde vague d'appels à projets des Pôles d'excellence rurale dont les lauréats viennent d'être nommés : "5 projets sur 7 ont été sélectionnés" dans ce département.

"La leçon de cette réussite, c'est qu'il y a des ressources de compétitivité et d'innovation dans le monde rural" souligne François Fillon, en ajoutant que, outre l'agriculture, il y a tout un tissu de PME et de PMI, "toute une économie de services" à soutenir et encourager.

Avant de détailler l'ensemble des mesures engagées pour soutenir la France rurale, le Premier ministre a commenté le contexte politique "depuis trois semaines" où "l'honneur d'un membre du Gouvernement est mis en cause". "Je note que hier soir l'Inspection générale des finances a apporté la démonstration que l'essentiel de ces accusations étaient fausses", a souligné François Fillon. A ceux qui mettraient en doute l'indépendance de l'IGF, le Premier ministre a répondu que cela était "très méprisant pour une administration comme l'administration fiscale qui est sans doute l'une des plus indépendantes en Europe". Tout en ajoutant pour ceux qui contestent ce rapport "qu'il existe au sein du Parlement un homme qui a la possibilité de vérifier quand il veut la véracité de ce rapport, de se faire produire tous les documents, toutes les pièces nécessaires, c'est le président de la commission des finances". François Fillon a réitéré sa confiance envers Eric Woerth.

Services au public et aide au développement économique

Pour soutenir la France rurale, le Premier ministre a rappelé que les Assises des territoires ruraux à l'automne dernier avaient donné naissance à un plan d'actions autour de deux enjeux fondamentaux : les services à la population et le développement économique. Côté services au public, l'heure est à la mutualisation et aux nouvelles technologies. Un protocole, en passe d'être signé par l'Etat et certains opérateurs (la Poste, EDF, SNCF, Pôle emploi entre autres) permettra "d'expérimenter dans une trentaine de départements des lieux mutualisés d'accueil et de service au public". Afin d'inciter les jeunes professionnels de la santé à s'implanter dans les campagnes, près de 250 maisons pluridisciplinaires vont être financées entre 2010 et 2013 et 400 contrats d'engagement de services publics vont être passés.

Pour aider au développement économique, la "réduction de la fracture numérique est un des volets les plus importants de notre plan", souligne François Fillon : élimination des "zones blanches" (non couvertes) de la téléphonie mobile mais aussi déploiement du très haut débit "simultanément dans les grandes villes et dans les zones rurales". Projet dans lequel 2 milliards d'euros sont engagés dans le cadre des Investissements d'avenir. Autre volet du développement économique : le soutien aux entreprises. "Nous avons demandé à la Banque postale, à Oseo et au Fonds stratégique d'investissement de prendre des dispositions" afin de faciliter l'accès aux financements des entreprises en zone rurale.

Préserver le potentiel de notre agriculture

Dans un monde agricole en crise, "l’un des défis à relever, c'est celui de la préservation du potentiel de production de notre agriculture". La LMA (loi de modernisation de l'agriculture) permettra de mieux gérer et limiter la régression des surfaces agricoles, mais aussi d'aider les agriculteurs à mieux faire face à la volatilité des prix.

"Au-delà des textes de loi, il faut encourager le mouvement vers la contractualisation, vers un travail interprofessionnel accru, vers une meilleure gestion des risques", plaide le Premier ministre, qui note que la lutte contre la volatilité des prix doit se faire au niveau européen "au moment où se prépare une réforme en profondeur de la Pac*". "La France défendra une Pac forte et ambitieuse" prévient François Fillon.

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