samedi 17 avril 2010

Brice Hortefeux présente le plan de sécurisation des transports.


Brice HORTEFEUX, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, a pris ce jour le train en gare de Houilles – Carrières-sur-Seine pour se rendre en gare Saint-Lazare où il a présenté le plan national pour la sécurisation des transports.

Le ministre a, tout d’abord, tenu à rappeler la rapidité dont l’État a fait preuve après cette agression en déployant, dès le lendemain, 30 policiers du service régional de la police des transports dans les trains reliant Paris-Saint-Lazare et Mantes-la-Jolie et 2 compagnies de CRS dans les gares sensibles de cette ligne

Il a aussi souligné que, grâce à ce dispositif, aucune nouvelle agression n’a été enregistrée et qu’un projet d’affrontement entre deux bandes rivales sur le parvis de La Défense a même pu être déjoué le 3 avril dernier.

Le ministre s’est, ensuite, rendu à la mairie de Houilles pour présenter le plan national de sécurisation des transports en commun comme il l’avait promis à Grenoble et Villepinte les 12 et 13 avril derniers. Déterminé à éradiquer la violence dans les transports et à limiter, au maximum, les incidents et les dégradations qui nuisent à la qualité du service public, Brice HORTEFEUX a insisté sur les deux grands piliers de ce plan :

1) L’anticipation, avec :

• le développement de la vidéoprotection : il y a aujourd’hui 17 000 caméras embarquées dans les bus et les tramways et 14 400 dans les rames et les gares. Le ministre a annoncé que la SNCF s’était engagée à passer ce nombre à 25 000 d’ici 2012-2013. Parallèlement, il a rappelé que l’État consacrera 30 millions d’euros au développement de la vidéoprotection en 2010 ;

• un meilleur ciblage de la menace : certaines lignes concentrent la plupart des phénomènes de délinquance observées et constituent dès lors des objectifs prioritaires. Le ministre a donc demandé aux préfets de zone de dresser dans toute la France, gare par gare, d’ici la fin du mois de mai, « la carte des protections » ;

• l’occupation plus importante du terrain dans les gares où le diagnostic existe déjà. A Paris, les six grandes gares SNCF (Saint-Lazare, Montparnasse, Lyon, Austerlitz, Nord et Est) ainsi que celle de la RATP (les Halles), avec une attention particulière pour la Gare du Nord. En banlieue parisienne, ce sont, par exemple, les gares de Saint-Denis et de la Défense, véritables nœuds de communication, qui seront davantage surveillées. Concernant les lignes, le ministre a annoncé que quatre axes du Grand Paris méritaient une sécurisation renforcée : Paris-Beauvais, Paris-Mantes-la-Jolie, Paris-Creil et Paris-Dreux. Dans chacune de ces gares, vont être mis en œuvre :
- un traitement judiciaire : l’objectif étant de faire évoluer les unités d’accueil et de sécurisation en véritables commissariats de gare ;
- le développement de patrouilles polyvalentes métro/RER/train/bus afin de donner aux patrouilles la même mobilité que celle des délinquants.

2) La coordination, avec :

• la mise en place d’une « task force pour la sécurité des transports » qui réunira régulièrement, autour du ministre, le secrétariat d’état aux transports, les plus hauts responsables des forces de sécurité intérieure (préfet de police, DGPN, DGGN) et les grands opérateurs (SNCF, RATP). Brice HORTEFEUX a bien précisé qu’il ne s’agissait en rien « machin de plus » mais bien d’un « QG » pour mener ensemble la guerre contre l’insécurité dans les transports. Cette task force décidera et ajustera la politique de sécurisation dans les transports en commun en fonction des synthèses et des remontées quotidiennes transmises par une toute nouvelle unité de pilotage opérationnel : « l’unité de coordination de sécurité des transports en commun ».

• l’implication de tous les acteurs locaux, c’est-à-dire des collectivités, car la sécurité est à la fois un combat difficile et une responsabilité collective. Cela passe par :

- conclure des « contrats locaux de sécurité transports » entre l’État et les régions d’ici la fin de cette année. Pour le ministre, « les régions doivent être davantage des partenaires de l’État en matière de sécurité » ; c’est pourquoi il leur sera également proposé un partenariat pour les TER ;
- encourager les opérateurs à moderniser les matériels, éclairer les gares, effacer les tags avec l’aide des collectivités territoriales,
- et, enfin, mettre au point, avec les opérateurs, un système d’alerte sur les tableaux de bord des bus et des tramways des grandes agglomérations, permettant au commissariat ou à la gendarmerie la plus proche de « géolocaliser » le bus ou le tramway en difficulté.

Soulignant qu’il mettait un point d’honneur à apporter une réponse ciblée à chaque problème ciblé, comme c’est le cas pour la lutte contre les cambriolages, la lutte contre les stupéfiants ou la lutte contre le hooliganisme, Brice HORTEFEUX a donné rendez-vous fin mai à l’ensemble des acteurs et partenaires des transports collectifs pour présenter une carte précise des menaces identifiées et des actions menées.

Il a conclu son propos en rappelant que « les Français ont le droit de se déplacer en paix. Les transports en commun et les gares ne seront pas les territoires des crapules qui se croient tout permis. Tout sera entrepris pour protéger les agents, les usagers et tous les honnêtes gens ».

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