mercredi 21 avril 2010

Michèle Alliot-Marie étend le dispositif Alerte enlèvement.


La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a signé, mardi 20 avril, une extension du plan Alerte enlèvement à de nouveaux partenaires. Des sites internet à forte audience, les bornes de la Française des jeux, les panneaux d’affichage urbains et une application pour mobiles diffuseront désormais l’alerte.

L'efficacité du dispositif Alerte enlèvement a fait ses preuves. Depuis 2006, neuf alertes ont été déclenchées et toutes ont permis de retrouver rapidement les enfants. Michèle Alliot-Marie a donc décidé de lui donner plus d'ampleur. La ministre a ainsi amené, le 20 avril, plus d'une vingtaine de nouveaux partenaires* à s'engager dans le dispositif.

"Parce que chaque minute compte et que la survie d’un enfant dépend des témoignages recueillis par les enquêteurs"

L’objectif de cet élargissement est d’atteindre le plus grand nombre de citoyens dans leur vie quotidienne. Jusqu’ici, seules les grandes chaînes de télévision et de radio, la SNCF, la RATP et l’Inavem transmettaient l’alerte toutes les quinze minutes pendant les trois heures prévues par l’opération.

Une application mobile à venir

Désormais, l'alerte enlèvement sera également diffusée dans la rue et certains commerces via 60 000 panneaux d’affichage urbains (dont les bornes de la Française des jeux). Les téléphones mobiles seront également bientôt capables d'alerter leurs usagers grâce au développement d’une application. Le Web jouera quant à lui un rôle essentiel : 24 sites internet à fort taux d'audience (sites d'informations, portails d'opérateurs) se chargeront de relayer l'information auprès des internautes.

La ministre a par ailleurs annoncé que "des réflexions sont également conduites pour étendre le champ du plan d’alerte aux ports, aux aéroports et aux réseaux de stations- service".

Une opération déclenchée par le procureur de la République

Inspiré des systèmes créés aux Etats-Unis et au Québec, le dispositif Alerte enlèvement est un acte d’enquête qui vise à recueillir rapidement des témoignages en cas d’enlèvement de mineur. Une étude réalisée aux Etats-Unis en 1993 montre en effet que les premières heures sont décisives : 44 % des enfants assassinés l’ont été dans la première heure, 74 % dans les trois premières heures, 91 % dans les 24 heures suivant leur enlèvement.

En France, seul le procureur de la République peut déclencher cette opération, sur la base de quatre critères : l’enlèvement est avéré ; la victime est mineure ; l’intégrité physique de l’enfant est en danger ; la présence d’informations est suffisante pour localiser le ravisseur. Le procureur rédige alors un message court qui sera diffusé massivement. Il est demandé à la population de ne pas intervenir directement mais de contacter les autorités.

Nouveaux partenaires signataires du dispositif Alerte enlèvement : La Française des jeux, Fondation Casques Rouges, Bluefox, Blogspirit, Bouyguestelecom.fr, France Télévisions (sites internet), Free.fr, Lemonde.fr, Parismatch.com, Lejdd.fr, Boursier.com, Sports.fr, Autonews.fr, Football.fr, Orange.fr, Femmeactuelle.fr, Voici.fr, Gala.fr, Geo.fr, Rue89.com, Silicon Sentier, Skyrock.com, Sfr.fr, Tf1 News, LCI Radio, e-Tf1, Radio Classique

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire